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dimanche 25 février 2024

Naïf navigateur



Je me lance pour répondre au défi de Josette:

Défi 289 pour les croqueurs de mots …

Invitation au voyage

On met les voiles tel Noé… construisez votre nouvelle arche

Vous choisissez une destination et ce que vous emmenez pour repeupler votre nouvelle vie.

Faites-nous rêver


Musée d’Art Naïf https://www.musee-vicq.fr/

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Nave, la nave va 


Naïf, que tu es naïf, Noé

De vouloir partir,

Larguer les amarres,

A quoi bon limer, poncer, assembler

A quoi bon sertir de clous d'or les cages

Où les animaux miment un mariage

Et pourquoi tasser feuillage et herbages

Qui vont se faner au long du voyage ?


-Stop ! répond Noé

Plus de bavardages 

Plus de babillage

Pour le carroyage

Pour l'appareillage

Un peu de courage !

Le ciel est à nous,

D'un bleu sans ombrage

La mer là-dessous

Berce sans tangage

Tous nos rêves fous

Chantons le voyage:


 "Emmène -moi au bout de la terre,

 Sur l'autoroute des vacances

  Emmène -moi au pays des merveilles 

  Au pays qui te ressemble


   S’en aller tous les deux

   Voir le pays du matin calme

   Oh partir sans rien dire

            Mon enfant ma soeur 

 

        Un bateau dans le coeur

              Un avion qui s’envole

                 Voir sur ta peau le soleil se lever

 

                Là bas

 

                      Tout est neuf et tout est sauvage 

                             Et dans le ciel il y aura des étoiles

 

                                       Là-bas."

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                                                                             MissYves

           

 Merci aux paroliers et chanteurs qui m'ont inspiré ce «centon».

Les reconnaissez-vous ?





dimanche 29 novembre 2015

Fabulette




L'oulipien, la fée et le  barman

Cherchant l'inspiration dont la source est tarie
Desséché le poète s'en va par les champs
Elysées, sur  les pas des poètes maudits
Cassant sa tire-lyre  pour scander ses chants
Il entre en un bistrot dont les vitres transpirent,
Décor brumeux pour un acteur jouant  Shakespeare.
C'était l'heure paisible où les lions vont boire,
Un client s'est cassé sans laisser de pourboire.
La fée verte aux yeux bleus est plus qu'une autre exquise,
J'écris ton nom: Viviane, Eléonore,  Elise
D'amour me font mourir vos yeux , belle marquise
Me plonger dans vos yeux, nager dans la Tamise...
Mais au lieu de lamper, Ian Monk  se ravise.
Le barman obséquieux demande à l'oulipien:
"Pour vous, ce sera quoi?"
Un café, du coca, martini, Aqua-
-Vit? Vittel menthe, menthe à l'eau , rataf-
-Ia? Jawhol? Yes? Si? No?
RIEN!
Quoi? Ca décoiffe!

Moralité: 
On ne peut faire boire un Ian qui n'a pas soif.
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Citations: 

1 , 2 Victor Hugo
3 Agrippa d'Aubigné
4 Paul Eluard
5 Molière
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Miss Yves

dimanche 25 octobre 2015

Traquer les mots dans un troquet



Garçon, de quoi écrire! Bourges. Dans un bistrot
Brumeux comme à London, Ian Monk traque les mots
Hell is a city much like London dit Shelley
Cette obscure clarté qui tombe du néon
Elsa mon immortelle enchante la boisson

Intertextualité, citation ou plagiat ?

Vers nos yeux nous rampons l'esprit tout fissuré
Nos lèvres desséchées rêvent d' un quinquina
Dans la mer des possibles avons-nous assez navigué...

Garçon, de quoi écrire! Car un vers malsonnant

Offusque mon oreille. Si je note"océan",
Ledit vers est boiteux: au moins  quatorze pieds!
"Océan du possible étalé devant nous"
-Vingt fois sur le métier- C'est sûr, ça sonne mieux
"Remettez votre ouvrage", ressassait Boileau. 

Quelques vers raturés, c'est pas la mer à boire!

"Lumineux, clair", est-ce un poème ou ce bistrot?
Fuyant comme le jour, faisant fi du pourboire,
Vu un voyou qui ressemblait à mon amour.
Que fait donc ce quidam, gâchant mon élégie?

Garçon de quoi écrire! Mais le patron rugit:

Enfin, ma rime en "ou"! Ce sera quoi pour vous ?
Rien, juste siroter, ersatz de Vittel -menthe
Le bleu d'un doux regard, les yeux de mon amante.

MissYves

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Je regarde le bistrot

  je regarde le bistrot il est lumineux clair
  comme un smog londonien et sa glauque clarté
  nous crève les yeux nous fissure l’esprit et on rampe
  là l’un vers l’autre dans nos yeux et nos esprits
  pendant que le jour se casse nos lèvres sèches lampent
  la musique de nos boissons de tes yeux jolis
  comme mer de possibilités là devant nous
  l’autre est parti sans laisser de pourboire
  et le barman nous fixe nous dit alors vous
  ce sera quoi ? ce sera pour l’instant juste boire
  le bleu de tes yeux ton regard ton visage
  dans la mer de choses possibles là où on nage

  Extrait du poème À Bourges de Ian Monk, in 14 x 14 l’Âne qui butine, 2014

  L'oulipien de l'année/Zazipo
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Les mots m’ont pris par la main


Je demeurai longtemps derrière un Vittel-menthe
L’histoire quelque part poursuivait sa tourmente
Ceux qui n’ont pas d’amour habitent les cafés
La boule de nickel est leur conte de fées
Si pauvre que l’on soit il y fait bon l’hiver
On y traîne sans fin par la vertu d’un verre
Moi j’aimais au Rocher boulevard Saint-Germain
Trouver le noir et or usagé des sous-mains
Garçon de quoi écrire Et sur la molesquine
J’oubliais l’hôpital les démarches mesquines
A raturer des vers sur papier quadrillé
Tant que le réverbère au-dehors vînt briller
Jaune et lilas de pluie au cœur du macadam
J’épongeais à mon tour sur le buvard-réclame
Mon rêve où l’encre des passants abandonna
Les secrets de leur âme entre deux quinquinas
J’aimais à Saint-Michel le Cluny pour l’équerre
Qu’il offre ombre et rayons à nos matins précaires
Sur le coin de la rue Bonaparte et du quai
J’aimais ce haut Tabac où le soleil manquait
Il y eut la saison de la Rotonde et celle
D’un quelconque bistrot du côté de Courcelles
Il y eut ce café du passage Jouffroy
L’Excelsior Porte-Maillot Ce bar étroit
Rue du Faubourg-Saint-Honoré mais bien plus tard
J’entends siffler le percolateur dans un Biard
C’est un lieu trop bruyant et nous nous en allons
Place du Théâtre-Français dans ce salon
Au fond d’un lac d’où l’on
Voit passer par les glaces
Entre les poissons-chats les voitures de place
Or d’autres profondeurs étaient notre souci
Nous étions trois ou quatre au bout du jour
Assis
A marier les sons pour rebâtir les choses
Sans cesse procédant à des métamorphoses
Et nous faisions surgir d’étranges animaux
Car l’un de nous avait inventé pour les mots
Le piège à loup de la vitesse
Garçon de quoi écrire Et naissaient à nos pas
L’antilope-plaisir les mouettes compas
Les tamanoirs de la tristesse
Images à l’envers comme on peint les plafonds
Hybrides du sommeil inconnus à Buffon
Êtres de déraison Chimères
Vaste alphabet d’oiseaux tracé sur l’horizon
De coraux sur le fond des mers
Hiéroglyphes aux murs cyniques des prisons
N’attendez pas de moi que je les énumère
Chasse à courre aux taillis épais Ténèbre-mère
Cargaison de rébus devant les victimaires
Louves de la rosée Élans des lunaisons
Floraisons à rebours où Mesmer mime Homère
Sur le marbre où les mots entre nos mains s’aimèrent
Voici le gibier mort voici la cargaison
Voici le bestiaire et voici le blason
Au soir on compte les têtes de venaison
Nous nous grisons d’alcools amers
O saisons
Du langage ô conjugaison
Des éphémères
Nous traversons la toile et le toit des maisons
Serait-ce la fin de ce vieux monde brumaire
Les prodiges sont là qui frappent la cloison
Et déjà nos cahiers s’en firent le sommaire
Couverture illustrée où l’on voit Barbizon
La mort du Grand Ferré Jason et la Toison
Déjà le papier manque au temps mort du délire
Garçon de quoi écrire

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La Chanson du Mal-aimé
de Guillaume Apollinaire (1880 - 1918) e
                            à Paul Léautaud.

                            Et je chantais cette romance
                            En 1903 sans savoir
                            Que mon amour à la semblance
                            Du beau Phénix s'il meurt un soir
                            Le matin voit sa renaissance.

Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte

Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon

Oue tombent ces vagues de briques
Si tu ne fus pas bien aimée
Je suis le souverain d'Égypte
Sa soeur-épouse son armée
Si tu n'es pas l'amour unique

Au tournant d'une rue brûlant
De tous les feux de ses façades
Plaies du brouillard sanguinolent
Où se lamentaient les façades
Une femme lui ressemblant

C'était son regard d'inhumaine
La cicatrice à son cou nu
Sortit saoule d'une taverne
Au moment où je reconnus
La fausseté de l'amour même

Lorsqu'il fut de retour enfin
Dans sa patrie le sage Ulysse
Son vieux chien de lui se souvint
Près d'un tapis de haute lisse
Sa femme attendait qu'il revînt

L'époux royal de Sacontale
Las de vaincre se réjouit
Quand il la retrouva plus pâle
D'attente et d'amour yeux pâlis
Caressant sa gazelle mâle

J'ai pensé à ces rois heureux
Lorsque le faux amour et celle
Dont je suis encore amoureux
Heurtant leurs ombres infidèles
Me rendirent si malheureux

Regrets sur quoi l'enfer se fonde
Qu'un ciel d'oubli s'ouvre à mes voeux
Pour son baiser les rois du monde
Seraient morts les pauvres fameux
Pour elle eussent vendu leur ombre

J'ai hiverné dans mon passé
Revienne le soleil de Pâques
Pour chauffer un coeur plus glacé
Que les quarante de Sébaste
Moins que ma vie martyrisés

Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir

Adieu faux amour confondu
Avec la femme qui s'éloigne
Avec celle que j'ai perdue
L'année dernière en Allemagne
Et que je ne reverrai plus

Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses

Je me souviens d'une autre année
C'était l'aube d'un jour d'avril
J'ai chanté ma joie bien-aimée
Chanté l'amour à voix virile
Au moment d'amour de l'année

Guillaume Apollinaire (1880 - 1918)

jeudi 3 janvier 2013

C’est surtout les soirs d'insomnie

Dodo adora


C’est surtout les soirs d'insomnie - même si je me suis couchée de bonne heure- que je me livre le plus volontiers à cette sorte d’exercice oulipien .Malheureusement, mes poèmes ne se scandent guère plus qu'en hendécasyllabes , et quelquefois même, seulement en pentamètres. En termes de lecture , leur longueur est comprise entre celle  d'un sonnet (14 vers) et d'une ballade de 35 vers. Tout se mélange avec rapidité, comme dans un centon , et d’authentiques créations  se mettent à échapper à mon contrôle comme dans les séances d'écriture automatique des Surréalistes.

 Le plus souvent, découragée, je me désintéresse de ces créations trop volatiles et je pense à autre chose: à compter des moutons de Panurge  , par exemple ou à faire des listes de prénoms commençant par une lettre donnée. D’autres fois, je m’accroche, je m’efforce de les remanier et j’utilise les sonorités  d’un poème en  pleine évanescence  pour en fabriquer hâtivement un autre- selon la méthode S+7- qui ne tiendra d’ailleurs pas plus longtemps, dans l'horreur d'une profonde nuit.


Au réveil, il était midi.

François Danletexte Poèmes à  Dormir debout - L’Échappatoire, 1999.
(Miss Yves)

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Point de Départ:
Zazie Mode d’Emploi


 vous invite à triturer, malaxer, détourner, frelater, métamorphoser, calligraphier, traduire, remanier, mettre en musique, travestir ou bandedessiner cet extrait de La Peinture à Dora de François Le Lionnais, dont on fêtera à Lille les 111 ans en 2013.

 Résumé en un « tweet » (140 caractères) des circonstances du texte : Durant les longs appels à Dora, FLL, prisonnier, pratique la peinture mentale, copiant des chefs-d’œuvre ou créant des tableaux imaginaires.
C’est surtout le soir que je me livre le plus volontiers à cette sorte d’exercice. Malheureusement, mes tableaux ne durent généralement pas plus de quelques minutes, quelquefois même quelques secondes. En termes de radio-activité, leurs « périodes » sont comprises entre celles du Thorium A (0,14 seconde) et du Radium C (3 minutes). Tout se défait avec rapidité, comme les dessins de la pluie sur une vitre, et d’authentiques chefs-d’œuvre se mettent à couler comme des camemberts. Le plus souvent, découragé, je me désintéresse de ces créations trop liquides et je pense à autre chose. D’autres fois, je m’accroche, je m’efforce de les remanier et j’utilise les débris d’un tableau en pleine déliquescence pour en fabriquer hâtivement un autre, qui ne durera d’ailleurs pas plus longtemps.

François Le Lionnais, La Peinture à Dora - L’Échoppe, 1999.

La vie en peinture



                 La vie en peinture
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les seuls miradors  teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, écorchés et hideux,
Rendaient pareils, le soir, à des corps squelettiques.
Les foules, en croulant sous la rage des Schleus,
 Mêlaient d'une façon grotesque et pathétique
Les tout-puissants accords des bourreaux en musique
Aux couleurs des tableaux  reflétés par mes yeux.

C'est là que j'ai vécu dans les cruautés calmes,
Au milieu du Radium, du vague, des vapeurs
Et des esclaves nus, empreints de puanteurs,
Qui couronnaient  le front du peintre  avec des palmes,
Dans l'unique souci pour moi d'approfondir
Les essais  douloureux qui me faisaient tenir.

La vie à Dora, Charles  Le Lionnais. 
Les Pleurs du Mal
(Miss Yves)
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 La vie antérieure,
J'ai longtemps habité sous de vastes portiques
Que les soleils marins teignaient de mille feux,
Et que leurs grands piliers, droits et majestueux,
Rendaient pareils, le soir, aux grottes basaltiques.
Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
C'est là que j'ai vécu dans les voluptés calmes,
Au milieu d l'azur, des vagues, des splendeurs
Et des esclaves nus, tout imprégnés d'odeurs,
Qui me rafraîchissaient le front avec des palmes,
Et dont l'unique soin était d'approfondir
Le secret douloureux qui me faisait languir.

Baudelaire.Les Fleurs du Mal
Zazie Mode d’Emploi vous invite à triturer, malaxer, détourner, frelater, métamorphoser, calligraphier, traduire, remanier, mettre en musique, travestir ou bandedessiner cet extrait de La Peinture à Dora de François Le Lionnais, dont on fêtera à Lille les 111 ans en 2013.
 Résumé en un « tweet » (140 caractères) des circonstances du texte : Durant les longs appels à Dora, FLL, prisonnier, pratique la peinture mentale, copiant des chefs-d’œuvre ou créant des tableaux imaginaires.
C’est surtout le soir que je me livre le plus volontiers à cette sorte d’exercice. Malheureusement, mes tableaux ne durent généralement pas plus de quelques minutes, quelquefois même quelques secondes. En termes de radio-activité, leurs « périodes » sont comprises entre celles du Thorium A (0,14 seconde) et du Radium C (3 minutes). Tout se défait avec rapidité, comme les dessins de la pluie sur une vitre, et d’authentiques chefs-d’œuvre se mettent à couler comme des camemberts. Le plus souvent, découragé, je me désintéresse de ces créations trop liquides et je pense à autre chose. D’autres fois, je m’accroche, je m’efforce de les remanier et j’utilise les débris d’un tableau en pleine déliquescence pour en fabriquer hâtivement un autre, qui ne durera d’ailleurs pas plus longtemps.

François Le Lionnais, La Peinture à Dora - L’Échoppe, 1999.


jeudi 18 janvier 2007

J'ai emprunté à pied les chemins vers Annan

J'ai emprunté à pied les chemins vers Annan

L'homme par ce chemin ne repasse jamais
Comme lui de nos pieds secouons la poussière
Et le même soleil se lève sur tes jours

Suis le jour dans le ciel,suis l'ombre sur la terre
L'algue et les goémons lui font un manteau vert
J'entends le vent dans l'air, la mer sur le récif

Pars courageusement, laisse toutes les villes
Ne ternis plus tes pieds aux poudres du chemin
Et rien qu'en regardant cette vallée amie,
Reste des nati ons mortes, durable pierre
On cherche les cités sans en voir un seul mur

Un vent frais m'éveilla, je sortis de mon rêve:
Aquilon s'enfuyait, emportant la tourmente
A la septième fois les murailles tombèrent.
Ainsi de cette terre, humide encore de pluie
Sortent sous tes rayons tous les parfums du jour.
Je redeviens enfant
Je suis le caillou d'or et de feu que dieu jette


Pâle, effaré, n'osant regarder en arrière
Tu t'es hâté, tremblant et d'un pas convulsif


Et je pense, écoutant gémir le vent amer

Maître, sans qu'en mon coeur l'horreur ait pénétré
Dites , si vous savez, où donc allons nous tous?
Suis-je le spectre et toi la nuit?

Enfants de six mille ans qu'un peu de bruit étonne
Attendez sans effroi l'heure lente à venir .

Annan: emprunts de vers de douze pieds ou moins
(Image :sable diagonal)

"N'avez-vous pas,en subissant le choc d'un vers particulièrement réussi, le sentiment attristé qu'il est regrettable qu'on ne s'en soit servi qu'une seule fois?Un beau vers épuiserait-il donc toute sa vertu en un seul poème?"

F. Le Lionnais, 1961,Oulipo, La littérature potentielle Idées /Gallimard p.250

Vers empruntés à :
Lamartine, Vigny , Musset , Hugo
pour suivre , de près ou de loin ,la trame du texte
d'Hervé le Tellier (Cités de mémoire, Berg 2000, international)

Le "collage"associe des vers extraits de différents poèmes (contrainte :pas plus de deux vers à la suite, extraits d'un même poème.)

Aucune modification n'a été faite aux vers "sources"qu'il s'agisse du
vocabulaire, de la syntaxe ou de la versification voire de la ponctuation .

dimanche 7 janvier 2007

5.Un jour de printemps,l'enfant lance une pierre

Correspondance
"Les gens d'Annan m'envahissent à tel point que je suis devenu eux.Leur destinée est mienne et j'en crève ."
G. F .Correspondance, T VII, voir aussi p.189

"Natifs d'Annan trop collants .Fatum d'Annan:mon Fatum.Survivrai pas "
Grand Format , Mail

(Citation détournée de Gustave Flaubert à propos de Bouvard et Pécuchet)
la deuxième phrase est la traduction lipogrammatique en "e "de la première .