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samedi 24 mars 2012
Souvenirs en dix mots et autant de titres, sinon plus
Je me souviens du roman d'Henri Bosco, L'Enfant et la rivière où apparaissait une âme...Mais n'était-ce pas plutôt dans l'Ane culotte ?
Je me souviens des transports amoureux de Phèdre et de la Religieuse portugaise ainsi que du débat littéraire concernant l'authenticité du roman de Guilleragues.
Je me souviens des Histoires naturelles de Jules Renard , et des fourmis en forme de 333333333333333
Je me souviens des vers du poème d'Aragon, Ballade de celui qui chanta dans les supplices:
"Songe, songe, songe , songe/
à la douceur des matins "
Je me souviens d'avoir lu Du côté de chez Swann, à 17 ans, en juillet, puis en août A l'ombre des jeunes filles en fleurs.
Je me souviens du penchant de la Sanseverina pour son neveu, Fabrice del Dongo
Je me souviens du portrait d'Iphis dans les Caractères de La Bruyère
Je me souviens d'avoir confié mon exemplaire des Trois Mousquetaires à une amie qui me l'avait rendu abîmé; de ma colère et de sa réaction : "Tu es aussi méchante que Milady"!
Je ne me souviens pas d'un titre comprenant l' adverbe "autrement", en tout cas, cela ne m'a pas marquée, autrement, je m'en souviendrais!
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âme, autrement, caractère, chez, confier, histoire, naturel, penchant, songe, transports.
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Je me souviens qu'adolescente, j'avais mauvais caractère
Je me souviens de secrets confiés entre amies
Je me souviens de mon penchant pour le drame
Je me souviens que je notais mes songes
Je me souviens de débats philosophiques sur le "naturel " et le "culturel".
Je me souviens de"l'âme des poètes" de Charles Trénet
Je me souviens de"C'est l' histoire d'un mec"
Je me souviens des transports interrompus en mai 68
Je me souviens des slogans :" changer la vie" et "travailler autrement"
Je me souviens de l'ambiance chaleureuse des repas chez mes parents, exactement comme dans Antoine et Colette ou de Baisers volés de François Truffaut que j'aime tant revoir.
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Libellés :
Je me souviens,
semaine de la langue française
dimanche 11 mars 2012
C'est une aube d'été
1-C'est une aube d'été, d'haleines et d'embrassements. Elle est plongée dans la lecture des Illuminations de Rimbaud, en aquatintes.Un brusque lever d'ailes et l'embrasement blême se change en Wasserfall blond, avec des effilochures argentées et intermittentes et un phalène qui dirait-on- simule la déesse dans la cime argentée des sapins. Par l'embrasure des dômes s'insinuent les longs voiles de Cybèle dénoncée par les cris du coq que le mendiant stimule contre la fuite effrénée d'un brasier que ne veut ni marbre ni laurier, pas plus que le troêne qui vous enveloppe comme un enfant, ou cette aube qui en arrive presque à susciter le réveil du midi .
Sein de Câline, Arthur Harry Mathews Rainbow. (Miss Yves)
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J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.
Arthur Rimbaud
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2-C'est une aube d'été, d'haleines et de tiédeur. Elle est plongée dans la lecture des Illuminations de Rimbaud, en aquatintes.Un brusque lever d'ailes et l'éclat blême se change en Wasserfall blond, avec des effilochures argentées et intermittentes et un halo qui dirait-on- simule la déesse dans la cime des sapins. Par l'embrasure des dômes s'insinuent les longs voiles de la déesse dénoncée par les cris du coq que le mendiant stimule contre la fuite effrénée d'une aube que ne veut ni marbre ni laurier, pas plus que la tiédeur qui vous enveloppe comme un enfant, ou cet été qui en arrive presque à susciter le réveil de douze heures .
Sein de Câline, Arthur Harry Mathews Rainbow.
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Harry Mathews,
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timbre d'artiste
samedi 10 mars 2012
Variations
Du chapeau de Mars
Sortent coucous et crocus
Magie du printemps.
Débouté l'hiver
Crocus et coucous jaillissent
du chapeau de Mars
Un tour de magie
Chez le chapelier de Mars
Bouquet d'artifice
Miss Yves ,
sur une idée de
Cergie
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