Prendre la rue Victor Hugo, très pentue . Ne pas écouter cette douleur au genou gauche.
Tourner à droite dans la rue Dufour.
Regarder la fontaine datant de 1839.
Evaluer le recul.Chercher un coin ombragé. Repartir
Avancer dans la ruelle jusqu'à la rue du Moulin.
Apprécier le pittoresque du motif: coin de jardin à moitié dissimulé par un mur ocre délabré et une barrière; un escalier à droite dont le soubassement présente une cavité qui fait penser à l'ancien four dont la rue porte le nom.
http://www.zazipo.net/spip.php?article546
S'asseoir sur le perron ombragé d'une maison perpendiculaire au motif choisi.
Sortir le matériel: vérifier la taille du crayon à papier.
Commencer par esquisser le muret, la barrière, l'escalier; tracer les courbes figurant le feuillage à l'arrière-plan.
Rectifier les proportions . Souffler sur les particules de gomme qui adhèrent au papier.Hachurer les ombres .
Reprendre le dessin : traiter les détails, utiliser le crayon en biais pour suggérer les pierres du muret, lancer librement une série de courbes pour les arbres , sans oublier d'accentuer les ombres.
Prendre du recul: jeter un regard sur l'ensemble.
Tapoter la pointe de la mine, perpendiculairement au papier pour rendre l'aspect granuleux des volumes, hachurer fermement le creux laissé par la gueule du four disparu .
Laisser le meilleur pour la fin: zébrer l'espace au premier plan pour les ombres portées.
Jauger l'ensemble. Estimer le dessin achevé.
Ranger le matériel. Mettre la sacoche sur l'épaule gauche.
Partir.
Repérer de nouveaux sujets d'inspiration : la place des Paramideaux, par exemple.
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mardi 29 juillet 2008
dimanche 20 juillet 2008
Besoin de mélo
Le mélo est l'école des amants.
Ninon rencontre deux sortes d'amants: l'amant diabolique et l'amant angélique. Le premier est celui que fabrique la logique du monstre et le second est l'oeuvre du feuilletoniste à douze sols la ligne, son oeuvre chère, pourrait-on lire, car plus plus cet actant est angélique, plus le pigiste aligne les serments.
L'amant diabolique , le monstre, est celui qui soutient l'emphase. Contre lui, l'auteur ne connaît pas d'autre opposant que la pureté et la sincérité. La nuit où l'innocente victime surprend un terrifiant amant installé traitreusement dans la pièce, rien ne va plus car la camarde l'épaule . La victime se fait toute petite devant lui et le spectateur s'attend à la casse. Plus précisément, vous vous attendez à ce qu'il la harcèle pour la faire céder , et qu'il la laisse sur des charbons ardents dans la Tour.
Paul Four Nesles, Besoin de mélo. Au seuil des Ténèbres , 2001
Photo personnelle:festival des jeux du Théâtre de Sarlat
Spectacle: le cabaret des engagés.
dimanche 13 juillet 2008
Je me souviens d'une nuit bleu roi, par François Simon, Ouest France 12-13 juillet 2008
Cliquez sur l'article pour l'agrandir
Du bleu que l'on prend dans ses doigts et qu'on roule...
Je me souviens que le 12 juillet 98, nous campions dans les Charentes-Maritimes , nous avions tenté vainement d'accéder à la salle où trônait la télé , alors nous avions accompagné notre fils-tout jeune - sur le terrain de terrain de jeux; je me souviens que des adolescents et des adultes faisaient la navette et commentaient le match.
Je me souviens des maquillages de circonstances, mini drapeaux tricolores sur les joues ou le front des garçons et des filles. Je me souviens de la clameur qui, par trois fois avait retenti dans le camping,nous informant des trois buts marqués par les bleus.
Je me souviens que mon fils voulait qu'on lui achète un maillot Addidas, qui coûtait fort cher-j'ai oublié le prix exact - et qu'on lui avait acheté-quand même !- un ballon
Je me souviens des gros titres dans les journaux, de la mythification de Zizou et de l'équipe, de la dimension symbolique de l'événement, de la France qui gagne, de l'intégration réussie...
Du bleu...
...Du blues
Pour le nom de Cachou, voir lien
fr.wikipedia.org/wiki/Cachou_Lajaunie
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jeudi 10 juillet 2008
Texte à démarreur :Je sais que...- tableau
Je sais que cette aquarelle , cette lithographie au papier piqueté de taches n'a rien d'un tableau de maître mais j'aime ses lointains flous, la transparence de l'eau, ses tons automnaux, la paisible péniche et tout simplement les souvenirs d'enfance qui lui sont associés puisqu'il ornait la salle à manger familiale
Je sais que Gaston Bachelard a écrit l' Eau et les Rêves, je sais qu'avant de devenir philosophe, spécialiste en épistémologie, il a été facteur- du moins c'est ce que je croyais savoir, car après avoir vérifié sa biographie sur le site des amis de Gaston Bachelard , j'ai appris qu'il avait été surnuméraire puis commis des Postes et Télégraphes, quoi qu'il en soit,cela me touche de savoir que ce grand homme de Lettres a été un familier des lettres .
Je sais depuis peu, après m'être documentée, que pour Bachelard "on pense le vrai comme rectification historique d'une longue erreur,"et que l' "on pense l'expérience comme rectification de l'illusion commune et première"
Je sais depuis la classe de seconde que la pensée de Montaigne, marquée par le scepticisme était "Que sais-je ?"
Je sais que le verbe savoir vient du latin sapere, qu'en moyen français le c de scavoir était dû à un faux rapprochement étymologique avec scire, je sais que ce savoir peut sembler pédant et dérisoire, mais quel plaisir de connaître la vie des mots !
Je sais "qu'apprendre par coeur n'est pas savoir"et pourtant, je suis persuadée les beaux textes devenus "récitations " structurent le langage et la pensée .
Je sais que "l'inconscient est structuré comme un langage "est une pensée de Lacan et d'autre part, que Freud a écrit:"le rêve est la voie royale qui mène à l'inconscient"
Je sais que le film d'Hitchkock, la maison du docteur Edwards s'inspire des travaux de Freud sur le rêve et que les décors de la séquence onirique ont été dessinés par Salvador Dali.
Je sais que Salvador Dali a eu un frère mort avant sa propre naissance, qui portait le même prénom que lui, et que, lorsqu'il allait au cimetière, il croyait se voir lui-même au tombeau, sais -je pourquoi cette anecdote conclut mon texte à contrainte , sais-je à quoi elle rime?
mardi 8 juillet 2008
Après l'Est et l'ouest
blackbanzai.free.fr/spip.php?rubrique29
Cliquez pour agrandir , lire, épeler et peler les oranges pour les goûter ...ou effeuiller les marguerites (à suivre)
jeudi 3 juillet 2008
Texte à démarreur: je me demande...
Je me demande comment je vais traiter cette contrainte, encore plus difficile à mes yeux que la précédente,"je ne sais plus où j'ai lu"
Je me demande pourquoi j'aime tant les contraintes d'écriture, alors que dans la vie quotidienne, si je m'y plie, ce n'est pas par plaisir , mais pour" conquérir ma liberté "-je ne sais plus où j'ai lu cette phrase.
Je me demande pourquoi moi, si réservée, je suis devenue" bloggueuse"- et sur Internet, alors que je suis affligée du complexe de "Big Brother"?Je me demande donc pourquoi je raconte mes souvenirs sur je-me-souviens.fr- Y aurait-il du Mrs Hyde en moi?
Je me demande d'ailleurs pourquoi j'emploie le terme "blogger" ou"blogueur", alors que j'évite de parler Franglais- bien que je ne sois pas du genre puriste, comme Etiemble .
Je me demande aussi comment traduire "bloggueur"/"euse":"Bavard(e)" /"Buvard" sur toile?
Je me demande quels jeux de mots aurait commis , blagueur, Raymond Queneau ...
Je me demande si, pour résoudre mes contradictions, je ne vais pas aller voir un psy ?Un sicologue , quoi, au lieu de gloser sur mon blog...
-"Sicologue, mon cul ! Moi ce que je veux , c'est voir le métro !"
Je me demande comment je peux écrire de telles choses...
contraintes , vous avez dit contraintes ?
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