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dimanche 13 septembre 2020

Dis-moi dix mots...en 2021


qui ne manquent pas d'air!

http://www.dismoidixmots.culture.fr/presentation


La nouvelle édition invite chacun à s’inspirer des mots qui évoquent l’air sous toutes ses formes.

L’air est en effet une ressource naturelle, un bien commun à préserver pour l’avenir de l’humanité. On l’associe également à la vie, à l'énergie, à la santé. Il évoque par ailleurs le mouvement, la mobilité, la circulation. Source de sensations, selon qu’il est chaud ou froid, qu'il embaume ou empeste, l’air est aussi ce souffle de vie qui nous relie aux autres. Il évoque symboliquement l'aventure, une frontière à franchir.

Dix mots vous sont proposés ici, comme autant d'invitations au voyage, à la réflexion, au plaisir, à la poésie. Laissez-vous porter par le souffle de votre imagination…

aile, allure, buller, chambre à air, décoller, éolien, foehn, fragrance, insuffler, vaporeux

Retrouvez prochainement plus d'informations sur la thématique et les dix mots.

mardi 24 mars 2020

Devoirs à la maison


Merci pour cet envoi!



1-Trouvez et corrigez deux fautes de grammaire dans ce texte.
2- Traitez l'un des sujets de rédaction.
3- Proposez d'autres sujets "à la manière"d'un grand auteur .
4- Réécrivez ce texte sans E . (Lipogramme)


Mon devoir :(sujet 3)

Alain Robbe-Grillet: Description hyper réaliste du canapé où est assis un personnage insignifiant.
Georges Perec: Jérôme et Sylvie, à la faveur du confinement, portent un autre regard sur les choses.
Edgar Poe: Sans plagier Le Chat noir ni la Chute de la Maison Usher, un confinement qui cache un mystère.
DostoÏevski: Confinement et sentiment de culpabilité.
Nabokov: Humbert Humbert espère être confiné avec Dolorès Haze. (Votre texte devra  être rédigé de façon à détourner la censure).
Bocace: Imaginez les circonstances qui amèneront dix personnages contemporains de votre choix et que vous présenterez- à cohabiter ensemble pendant dix jours.
La Fontaine: Composez une fable après avoir relu Les Animaux malades de la Peste.


(A suivre) .

vendredi 20 mars 2020



La valise, Francis Ponge
 Ma valise m’accompagne au massif de la Vanoise, et déjà ses nickels brillent et son cuir épais embaume. Je l’empaume, je lui flatte le dos, l’encolure et le plat. Car ce coffre comme un livre plein d’un trésor de plis blancs : ma vêture singulière, ma lecture familière et mon plus simple attirail, oui, ce coffre comme un livre est aussi comme un cheval, fidèle contre mes jambes, que je selle, je harnache, pose sur un petit banc, selle et bride , bride et sangle ou dessangle dans la chambre de l’hôtel proverbial.

   Oui, au voyageur moderne sa valise en somme reste comme un reste de cheval.
 ….......
https://www.zazipo.net/
Ma valise (missyves)
Poèmes greffés 


Il se penche il voudrait empaumer sa valise
qui piaffait c'est sûr comme au box les chevaux
Il se penche et alors à sa grande surprise
Il ne tâte d'un livre que le plat et le dos.

On vous fait devenir le jouet de la bise
qui se plaît à hanter les hôtels provinciaux
Sous le mors on vous laisse à votre balourdise
le mythe a rattrapé la jument de Michaux

Dans l’hôtel proverbial on vérifie la note
Le larbin peut frotter et astiquer ma botte
Lorsqu’il gratte la boue, il espère un florin

On regagne à la fin les suites d’Ascot
On gagnait sans arçons le grand prix sous la flotte
Cravache d’or au poing tel Yves Sant-Martin .
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Texte-source  / l'oulipien de l'année : https://www.zazipo.net/

Il se penche il voudrait attraper sa valise
que convoitait c’est sûr une horde d’escroc 
il se penche et alors à sa grande surprise
Il ne trouve aussi sec qu’un sac de vieux fayots

On vous fait devenir une orde marchandise
qui se plaît à flouer de pauvres provinciaux
de la mort on vous greffe une orde bâtardise
la mite a grignoté tissus os et rideaux


Devant la boue urbaine on retrousse sa cotte
le lâche peut arguer de sa mine pâlotte
lorsqu’il voit la gadoue il cherche le purin


On regrette à la fin les agrestes bicoques
on mettait sans façon ses plus infectes loques
l’écu de vair ou d’or ne dure qu’un matin

L’un des Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau, chez Gallimard en juillet 1961.
.........


Usine Utopik 

Les trente faces du KUB 
Machine à écrire: portrait de Raymond Queneau 

jeudi 19 mars 2020

(Faux ) Mots-valises




https://www.zazipo.net/


Valise: vadrouille avec Elise.

Escrocs :espions aux  dents longues. (Ne pas confondre avec "escros": escogriffes accros).

Surprise: tension excessive.

Fayot: falafels servis avec l'accent parigot.

Marchandise: balade pendant laquelle se dit un texte oulipien . (Ex: En Pirouésie, a cours la marchandise).

Provincial: fervent partisan du peintre qui peignit Mona Lisa.

Bâtardise: dispositif permettant de supporter une lourde charge, un handicap avec vaillance, voire désinvolture ou ostentation.

Rideaux: friselis sonores à la surface des ziaux.

Pâlot: lipogramme consistant à ôter des mots la quatrième voyelle de l'alphabet.

Purin: interjection, juron que profère l'alchimiste constatant l'échec de la transmutation du limon en or.

Bicoque: abri double pour mollusque.

Matin: instant (fatal) où l'on cueille le jour et les plantes aromatiques.


Miss Yves

Littérature définitionnelle.
Allusions .

L'oulipien de l'année

Raymond Queneau / Il se penche il voudrait attraper sa valise

Il se penche il voudrait attraper sa valise
que convoitait c’est sûr une horde d’escrocs
il se penche et alors à sa grande surprise
il ne trouve aussi sec qu’un sac de vieux fayots
On vous fait devenir une orde marchandise
qui se plaît à flouer de pauvres provinciaux
de la mort on vous greffe une orde bâtardise
la mite a grignoté tissus os et rideaux
Devant la boue urbaine on retrousse sa cotte
le lâche peut arguer de sa mine pâlotte
lorsqu’il voit la gadoue il cherche le purin
On regrette à la fin les agrestes bicoques
on mettait sans façon ses plus infectes loques
l’écu de vair ou d’or ne dure qu’un matin

L’un des Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau, chez Gallimard en juillet 1961.


samedi 14 mars 2020

Dis-moi dix mots au fil de l'eau

Dans le cadre de la 25ème édition de la Semaine de la Langue Française, Le Lecteur du Val propose un concours d'art postal consistant à illustrer, sur une enveloppe qui voyagera par la Poste, les "dix mots au fil de l'eau" proposés cette année par la Délégation Générale à la Langue Française et aux Langues de France :

Aquarelle,
 à vau-l'eau, engloutir, fluide, mangrove, oasis, ondée, plouf, ruisseler, 
spitant.