Défi 306: métier imaginaire

https://leboncotedeschosesbis.wordpress.com/2025/04/28/defi-306-des-croqueurs-de-mots/

Etant à la barre du bateau des Croqueurs de mots pour la quinzaine, je vous propose d’ inventer un métier imaginaire. Il peut être proche de la réalité ou complètement loufoque , vous pouvez laisser aller votre imagination en prose ou en vers, comme il vous plaira. 

Un exemple ? fabricant de jurons, tricoteur de rêves, peigneur de girafes….etc…..

Depuis plusieurs mois sans emploi

Je me suis munie d'un couteau - japonais

De cuisine

Pour éplucher les petites annonces, 

Pour découper les entrefilets.

Allumeur de réverbères, 

Mince! encore à notre ère, 

Des réverbères?

Comme on lit dans Le Petit Prince, 

Faut -il les allumer 

Et  les éteindre sans arrêt ?

Essuyeur de tempêtes, 

Ca me rappelle un texte original

D'André Hardellet: vraiment génial !

Annonceur de mauvaises nouvelles

Non, je ne me résoudrai jamais 

A subir le sort de Colin  

Découvrant la mort de Chloé !

Coupeur de cheveux en quatre...

Tailleur de bavette...

Empêcheur de tourner en rond...

Trop minutieux,

Trop dangereux, 

Trop vertigineux. 

Coureur de guilledou:

Trop chelou.

Bayeur aux corneilles

Fi !

Si Nerval ne le fut pas, 

Comment le serais-je, moi ?

Découvreur de pot aux roses...

Tiens, en voilà un joli job! 

J’ose?

Il fleure bon l'enfance:

Cache-cache, 

Ta grand-mère a des moustaches!

La chasse aux œufs

Qu’on soit jeune ou vieux.

Mais il faut avoir du nez, 

De l'intuition, du blaire, du flair

Etre habile, rusé, subtil

Et surtout pas maladroit

 Et ne pas le laisser choir

Ce pot, ce vase, ce réservoir!

Ne pas briser la porcelaine, 

Le verre, le grès, la céramique

Sinon, 

Pour le salaire: 

Bernique !

Miss Yves

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https://www.cnrtl.fr/definition/bayeur

Bayeur, euse:

Vx. Celui, celle qui baye (cf. bayer B). Bayeur aux corneilles :

Ce bayeur aux corneilles, ce chasseur de papillons, ce souffleur de bulles, ce faiseur de ronds dans l'eau [Gérard de Nerval] menait au contraire l'existence intellectuelle la plus active. T. Gautier, Hist. du romantisme,1872, p. 75.

PRONONC. − 1. Forme phon. : [bajœ:ʀ], [bajø:z]. 2. Homon. : bailleur.

ÉTYMOL. ET HIST. − 1740 (Ac. : Bayeur. Celui ou celle qui regarde avec avidité, comme les gens du peuple. La fête attira une infinité de Bayeurs et de Bayeuses); qualifié de ,,fam.`` et ,,vieilli`` par l'Ac. 1835; av. 1872 bayeur aux corneilles « oisif » (supra). Dér. du rad. de bayer*; suff. -eur²*.

https://www.projet-voltaire.fr/origines/expression-bayer-aux-corneilles/

Et pourtant non, même si « bâiller » semble bien correspondre 

au sens de cette expression, nous parlons ici de « bayer », 

qui signifie s’étonner, être bouche bée. 

D’ailleurs, concrètement, pourquoi parle-t-on de bayer aux corneilles ? Nous avons compris le sens de « bayer », mais quel rapport avec les corneilles ? En premier lieu, entendons-nous bien sur les corneilles dont il est question : s’agit-il des oiseaux ou des fruits du cornouiller ? 

Pour nous orienter, rappelons l’expression telle qu’elle fut utilisée au XVIIe siècle : à l’époque, on disait « bayer aux grues ». On peut donc y voir une référence aux oiseaux.

 Au XVIe siècle, le terme « corneille » s’est étendu, désignant un objet insignifiant, sans importance. « Voler pour corneille » exprimait le fait de chasser un gibier sans valeur. Cet usage du mot « corneille » renforce l’image de futilité que nous associons aujourd’hui à « bayer aux corneilles ». 

Selon le sens des différents termes qui constituent cette expression, nous pourrions ainsi la traduire par « rester la bouche ouverte devant une chose sans intérêt ». Honoré de Balzac y fait référence au XIXe siècle, dans son œuvre Modeste Mignon, comme à une banalité ponctuant la journée d’une illustre personne : « La plupart des gens de province ne se rendent évidemment pas un compte exact des procédés que les gens illustres emploient pour mettre leur cravate, marcher sur le boulevard, bayer aux corneilles ou manger une côtelette. » 

Quant à Corneille, quelle expression aurait-il employée ?

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Métiers imaginaires dans quelques romans :

De "l'essuyeur de tempêtes" au "ferreur de cigale" en passant par le "déménageur de forêts" André Hardellet "poseur de jalons" de l'imaginaire nous offre dans ces textes inédits les mille et un clins d’œil de sa singulière présence.
Des métiers, des récits, des poèmes, des essais, des lettres composent cet ouvrage où Hardellet nous conduit sur les chemins de la littérature buissonnière.

L'écume des Jours, Boris Vian: 

(...) Colin retrouve un nouvel emploi dans l’administration, celui d’annonceur de mauvaises nouvelles. Bientôt son nom apparaît sur les listes. Il prend conscience de la mort imminente de Chloé.

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