Fardoise a écrit: "Le thème pour la fin du mois de juillet "
J'ai repris l'idée de l'un des vers d'Aragon, dans "maintenant que la jeunesse", mis en musique par Lino Leonardi,
"C'est un temps contre nature,
Comme le ciel des peintures,"
........................................................................................................................................................
J'ai choisi La Vague, de Gustave Courbet (1869), Musée des Beaux-Arts de Lyon, vue dans l'exposition temporaire du musée des Beaux-Arts de Caen. Liens ci-dessous .
…………………………………………………............................................................
La vague de Courbet est un tableau étrange :
La ligne d’horizon, marquée d’un trait bien net
Sépare l’océan du ciel en deux planètes
Deux univers distincts, comme le diable et l’ange.
Le ciel, amas confus de nuages sépia
Vaguement accrochés sur des traces blanchâtres
Ne se réfléchit pas sur l’océan verdâtre
Qui moutonne, bouillonne, de Charybde en Scylla.
La vague , écrit le peintre, sans ajout d’épithète
La vague, hydre écumante, écrirait un poète
La vague redoublée, multiforme, au gros dos
Semble un lavis furieux griffonné par Hugo.
Miss Yves
.jpg)
"La deuxième partie de l'exposition L'Horizon sans fin au musée des Beaux-Arts de Caen opère un saut dans le temps, en s’intéressant aux représentations de l’horizon au XIXe siècle.
Dans les années 1850, les photographes s’intéressent au paysage. Mais l’image n’est pas forcément un reflet fidèle de la réalité. En témoigne "La Grande vague " de Gustave Le Gray (1857), qui relève d’un savant montage. (...)
L’artiste a assemblé deux photographies, l’une du ciel, l’autre de la mer. L’horizon est donc artificiel....
On a la même impression face à certaines toiles de Gustave Courbet sur le même sujet (La Vague, 1869), où le haut et le bas du tableau sont traités de manière radicalement différentes."
….. …………… ………….. ................... ......................................................................
Des ciels, en veux-tu, en voilà !
Dans le hall du musée , un accrochage inédit:
Onze huiles sur toile de peintres amateurs anonymes ont été assemblés, raccordés par leur ligne d’horizon de manière à former une frise continue.
Ciel nuageux, ciel couvert, ciel au crépuscule , ciel clair, ciel dégagé, ciel azuréen …
Ce sont les ciels des peintures dont parle Aragon.
(Cliquez pour mieux les distinguer)
