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lundi 24 février 2025

Défi 302: Laissez un message...

Publié le 17 Février 2025

Ohé Mâtelôts !!! En attendant le retour de notre moussaillonne Durgalola, pour ce défi 302 , publication le lundi 24 février , c'est votre amirale qui s'y colle. Voici ce que je vous propose. Que vous souhaitiez écrire un message fictif, adresser un mot...

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     Cher Maître


     Fusain, crayon,  peinture à l'huile et boîtes d"aquarelle en tube ou en godets

     Instruments et techniques, maîtrise et sentiments, vous m'avez enseigné 

     Beaucoup  

     Et j'ai noté certains de vos préceptes:

     "On commence comme un maître, on finit comme un apprenti ":

     Les conventions flétrissent donc la hardiesse de la jeunesse?


      J 'ai conservé une étude de plumes  d'oiseaux au crayon

     Dans mes cartons 

     C'était pour traiter la notion de "valeur".

     Mais qu'est devenu cet essai au lavis, 

     Très réussi,

    Fenêtre ouverte donnant sur les toits 

     Cherbourgeois

     D'ardoise grise ?



    Les  silhouettes féminines, que je traçais

    Vous les aviez jugées trop allongées

    A la façon du Gréco ou de Modigliani:

    Du corps humain, il faut respecter les canons !

   Ce que je fis.

    Mais en remettant ma copie, 

   Surprise et déception: 

   "Vos femmes", à présent, sont celles de tout le monde,

   Je crois que je les préférais plus longues!

   A cette anecdote je repense souvent

  Au cours des séances de modèle vivant.

   Quelle frontière entre le style et la norme?

    L'essentiel est que l'art ne soit pas morne!


   Avec vous, la découverte de l'art moderne,  c'était stimulant,

   Etonnant, 

   Déconcertant.

  Votre oeuvre favorite:

"Carré blanc sur fond blanc"

   De Malévitch

  Provocation ou piche-

  -Nette ?


  Cher Maître, cette lettre en forme de J.M.S est un hommage reconnaissant de        votre élève, 

   Melle M.  L. 


   MissYves
















vendredi 21 février 2025

Un thème, un tableau : paysage d’hiver (2)


https://lilousoleil.com/2025/02/13/week-end-theme-tableau-le-theme-de-fevrier-2/


En cette deuxième moitié de février, pour répondre au défi de Lilou, je me suis permis de contrevenir à la règle : de préférence "un seul tableau et du même peintre"

Mille excuses, Lilou, en voici deux, tirés de l'art japonais, présentés dans une exposition du musée Guimet en juillet 2020. 

Deux, pourquoi ? Parce que les moyens utilisés pour représenter la neige sont à l'opposé-ne serait-ce que dans le format, l’un vertical, l’autre horizontal -et  tous deux sont très intéressants: 

1 -Dans l'estampe d' UTAGAWA Hiroshige, si le blanc occupe plus des  deux-tiers de la page, le bleu  lui sert de faire-valoir, en tons  dégradés pour le ciel, vifs pour la rivière qui serpente.

Ce contraste crée une impression de froid .

Quelques nuances d'un  gris léger sur la colline, les  silhouettes, le toit au premier plan, et sur le pont avec une touche de brun donnent du  relief au  paysage. La neige n'a pas fait disparaître les formes et on s'imagine cheminer allègrement dans le froid.


2- Le pont Taiko et la colline Yuhi à Meguro – Série des Cent vues célèbres d’Edo, UTAGAWA Hiroshige (1797-1858), Ère d’Edo, 1857

                                    Cette estampe m'a inspiré deux haïkus:


Juste un bleu mordant

sensation de froid glacial

le blanc étincelle 

 

        Sublimer la neige

                                      au gré d'un pinceau subtil

                                      bleu en contrepoint


 -Deuxième estampe:

Femme de dos dans un paysage de neige, KOBAYASHI Kiyochika (1847-1915) Ère Meiji, 1913-1915 

-En revanche, KOBAYASHI Kiyochika s'est attaché à atténuer les formes, celles des arbres, des bâtiments, de la haie, des lointains, du parapluie...

Le fond est traité en  blanc grisâtre (pour le ciel) et beige rosé (pour le sol) , effet cotonneux traduisant la dissolution des formes. Le  blanc pur posé sur le tronc de l'arbre, sur un toit, et sur le parapluie forme un contraste, souligné par les quelques notes de brun noir qui valorisent la femme de dos. Quelle science dans  la répartition des touches plus ou moins sombres, dans le rythme créé par les diagonales des arbres! Un soupçon de vert, de rouge et de brun évitent la monotonie ou la tristesse qui pourrait se dégager de ce paysage recouvert de neige. 

J'ai voulu transposer ce  style minimaliste dans deux haïkus:


Comment suggérer

blanc sur blanc le paysage

sans trait qui le cerne


Retenir son souffle 

froid baiser sur les paupières 

tout va s'estomper

LIENS:

 https://toutelaculture.com/arts/expositions/lart-de-la-neige-dans-lestampe-japonaise 

(...)

 (Mais) représenter la neige est un défi, tout autant qu’un paradoxe pour un art qui n’a eu de cesse que de multiplier le nombre de couleurs tout du long de son histoire. Les artistes ont donc développé l’art du blanc « en réserve ». Et pour garder ce blanc immaculé du papier, la plus grande des précisions est nécessaire dans le calage des différentes plaques d’impression.

Le papier reste donc vierge, et la neige est une absence de couleur. Ce thème, très souvent abordé, est l’occasion d’étendre le propos de l’exposition de la période Edo jusqu’au milieu du XXème siècle avec le shin-hanga, la nouvelle estampe. On constate la filiation entre les artistes des différentes époques, mais également leur extraordinaire maîtrise technique. 

Les estampes de Kiyochika brouillent la limite entre aquarelle et impression, utilisent  des effets de flou et d’estompe très techniques pour une impression de profondeur inédite. »

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Biographies

Ando Tokutaro, connu sous le nom d’Hiroshige, naît en 1797 à Edo. Issu d’une famille de samouraïs, il se tourne dès son enfance vers le dessin, et intègre, en 1811 à la mort de ses parents, l’atelier de Toyohiro Utagawa. Il est considéré par beaucoup comme le dernier grand artiste du ukiyo-e, un mouvement artistique japonais où les thèmes dominants étaient ceux appréciés par la bourgeoisie de l’époque, tels que les scènes de théâtre kabuki ou les représentations de courtisanes. A partir de 1830, il privilégie les représentations de paysages et réalise plusieurs séries d’estampes de la campagne nippone : Les cinquante-trois relais du Tokaido en 1833 et 1834, Vues des sites célèbres des soixante et quelques provinces du Japon, de 1853 à 1856, ou encore Cent vues célèbres d’Edo, de 1856 à 1859. Les paysages de Hiroshige se caractérisent par le rendu précis de la topographie, où le peintre ajoute des effets d’atmosphère et des figures humaines pour animer la composition. Hiroshige meurt à Edo en 1858.

Hiroshige fut un artiste de style Estampe japonaise, de période Classique. Ses œuvres célèbres sont « Etendard de papier en forme de carpe », « Pruniers en fleurs », « Vingt-sixième relais Kakegawa », « Trente-deuxième relais Shirasuga » et « Oiseau sur une branche ».  


LIEN:  Pour en savoir plus sur la vie et l'œuvre de Hiroshige


KIYOCHIKA KOBAYASHI : BIOGRAPHIE

Kiyochika Kobayashi, est un affichiste né à Honjo, Japon, et mort à Préfecture de Tokyo, Japon. Kiyochika Kobayashi appartenait au style artistique estampe japonaise. Il a été principalement actif durant la période moderne.
 SES PRINCIPALES OEUVRES:
Kiyochika Kobayashi est notamment connu pour les œuvres suivantes : digue inférieure à mimeguri, le ferry takeya à matsuchichiyama sous la pluie de printemps, la lune au-delà de shinagawa... qui sont autant d'illustrations de ses sujets favoris : cultures du monde, transport, paysage, nature morte... 
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samedi 15 février 2025

Un thème, un tableau:paysage d'hiver



https://lilousoleil.com/2025/02/13/week-end-theme-tableau-le-theme-de-fevrier-2/

le temps passe si vite que j’ai omis de vous envoyer le thème pour cette dernière quinzaine.

Alors je ne vais pas être originale encore une fois mais le paysage hivernal me semble approprié.

Si possible évitez les « Monet » qui sont assez récurrents dans ce domaine mais il y en tant chez les peintres russes notamment.

A tout bientôt

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Paul Signac (1803-1935) Neige, Boulevard de Clichy, Paris. 1886

H/T- 48, 1 X65 cm

Musée de Minneapolis



Neige au boulevard de Clichy, c'est à Paris
Que Paul Signac situe cette petite toile:
Un paysage urbain qu'un doux flou neigeux voile,
Tandis que vaquent des citadins tout petits.

Néo impressionnisme ou bien divisionnisme?
Touches de bleu, de brun, de blanc forment un prisme;
L'oeil est attiré par les traces circulaires,
Courbes s'opposant au rigide réverbère.`

Fils de commerçants selliers aisés
Paul aurait pu se faire architecte
Mais comme la lumière attirant un insecte,
Par la peinture il fut très jeune  fasciné.

Or, son mélancolique paysage
Est structuré comme en architecture:
Passants, arbres et maisons aux arêtes dures
Adoucis par des cercles: oh! de la belle ouvrage!

Merci à ses amis, les  impressionnistes
Grâce auxquels s' est épanouie sa vocation, 
Père Tanguy, merci pour votre collection!
Et merci aux travaux d'un éminent chimiste
Qui lui ont fait trouver sa propre expression.

Miss Yves
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https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Paul_Signac_-_Snow,_Boulevard_de_Clichy,_Paris_-

_Google_Art_Project.jpg

Biographie, de 1863 à 1886, date de cette toile

Paul Signac est né à Paris en 1863 au sein d’une famille aisée de commerçants selliers. Il commença à peindre à l’âge de 16 ans suite à l’exposition impressionniste où il fit la découverte des œuvres de Gustave Caillebotte (1848-1894), Mary Cassatt (1844-1926), Edgar Degas (1834-1917), Claude Monet (1840-1926) ou encore Camille Pissarro (1830-1903). À la même époque, il fit l’acquisition d’une œuvre de Paul Cézanne (1839-1906) malgré les critiques de ses amis.`

Le père de Signac mourut en 1880. La même année, le jeune homme interrompit ses études — malgré la volonté de sa mère de faire de son fils un architecte — afin de se consacrer pleinement à la peinture. Deux ans plus tard, Signac fit la rencontre de Berthe Roblès, une cousine éloignée de Pissarro, qu’il épousera dix ans plus tard.

À partir de 1882, Paul Signac fréquenta l’atelier du peintre Emile Blin (1825-1897) situé à Montmartre où il fit la rencontre du père Tanguy. Ce dernier, marchand de couleurs, eut un rôle essentiel dans le développement de l’impressionnisme en étant l’un des premiers à collectionner leurs tableaux en échange de matériel.

En 1884 eut lieu le premier Salon des Artistes Indépendants auquel Signac participa en exposant Le Soleil au pont d’Austerlitz et L’Hirondelle au Pont-Royal. Cet évènement avait pour ambition de réunir des œuvres des artistes refusés par le Salon officiel. Sans jury ni récompense, ce salon permettait aux artistes de bénéficier d’une totale liberté d’expression. Paul Signac présida le Salon des Indépendants à partir de 1908, et ce, durant 25 ans. Le peintre en fit un véritable creuset de l’art français moderne, si bien que tous les principaux représentants des mouvements à venir (fauve, futuriste, abstrait) y prirent leur essor.

Les peintres en marge du Salon officiel participèrent à cette exposition de 1884 : Charles Angrand (1854-1926), Henri-Edmond Cross (1856-1910), Odilon Redon (1840-1916) notamment. Mais surtout, cette exposition de 1884 fut l’occasion pour Paul Signac de faire la rencontre déterminante de Georges Seurat. L’amitié des deux peintres fut capitale pour l’évolution de son art.À cette époque, le jeune artiste commença à peindre en plein air à Port-en-Bessin ainsi qu’à Asnières, son lieu de résidence.

Les œuvres de jeunesse de Paul Signac sont marquées par l’influence des impressionnistes Claude Monet et Armand Guillaumin (1841-1927).


Aux côtés de Georges Seurat, Paul Signac renonça à sa touche impressionniste et développa sa technique divisionniste sur la base des travaux du chimiste Eugène Chevreul (1786-1889). Cette technique consista en une juxtaposition de petites touches de couleurs pures sur la toile, lesquelles, par effet d’optique, se recomposent sur la rétine. Les deux peintres travaillèrent à Asnières sur l’Ile de la Jatte. Camille Pissarro, le plus ancien des impressionnistes, adopta durant un temps l’esthétique développée par Seurat et Signac.

Sur l’invitation de Pissarro, Signac exposa ses premières toiles divisionnistes Les Modistes et Les gazomètres en 1886 à l’occasion de la huitième exposition impressionniste. À cette occasion, le critique d’art Félix Fénéon (1861-1944) — fervent défenseur du divisionnisme — requalifia la technique picturale de « néo-impressionnisme ».

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vos liensPeintrescomments
Amande douceFransisco Goyamerci d’y avoir penser
Covix
FardoiseCaspar David Friedrich
Golondrina63Jean-Baptiste Armand GuillauminJ’adore !
JazzyEdmond Louyot
Joëlle
JosyJan Van Goyenbelle découverte.
KImcatNaffytoujours les chats !
PulsatillaCharles François Daubigny  
Marie des vignesEugèn Spirola lecture
Marie SylvieFrançoise PINTON PLATEN  j’adore ce genre de paysage
Martine tortueHokusai
Mireille
Miss Yves
Monica BreitzAugust Piepenhagen 
ZazaHenri Fantin-Latourla lecture

lundi 10 février 2025

Défi 301:"Je me souviens"-Les croqueurs de mots-


Ohé Mâtelôts !!!

Pour ce défi 301, publication sur vos blogs, le lundi 10 février, les Cabardouche prennent la barre de la quinzaine en proposant un sujet "à la manière de". 

Dans son livre intitulé : "Je me souviens" l’écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu’ils lui reviennent à l’esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire.

"Je me souviens comme c'était agréable, à l'internat, d'être malade et d'aller à l'infirmerie.
Je me souviens des postes à galène.
Je me souviens quand on revenait des vacances, le ler septembre, et qu'il y avait encore un mois entier sans école.

..."

Ma participation:  

Je me souviens du jardin de mon enfance, mon père y cultivait des pommes de terre,  des petits pois , des haricots et aussi des poireaux, et chaque fois qu'il les arrosait, ma mère lui faisait remarquer qu'il pleuvait peu de temps après!

Je me souviens de la curieuse phase de Flaubert , décrivant le jardin d'Emma Boravy  à Tostes: "Le jardin, plus long que large": elle aurait pu s'appliquer à notre jardin, disposé en bande étroite.

Je me souviens d'un voisin âgé qui collectionnait de vieux réveils qu'il remettait en marche, sa maison en était remplie, je me souviens que mes parents, entre eux, le surnommaient "le petit ingénieur".

Je me souviens que, pour aller dans le centre de Cherbourg, le pont tournant était parfois fermé aux piétons et qu'il fallait attendre qu'il soit ouvert: c'était une aventure.

Je me souviens, dans un grand magasin, avoir perdu de vue ma mère quelques instants et combien j'avait eu peur.

Je me souviens de mes vacances au bord de la mer, la marée haute, très haute le 15 août, de  la fête de la plage, de la retraite aux flambeaux, du  feu d'artifice.

Je me souviens avoir appris qu'Yves Allégret  avait tourné dans cette station balnéaire,  en 1951 , un film avec Gérard Philippe , "Une si jolie petite plage" , il paraissait  que les pompiers avaient dû arroser les scènes censées se passer sous la pluie , car contrairement à la réputation de la côte, il n'avait pas plu cet été-là!

Je me souviens de la fête foraine à Montgeron, des autos-tamponneuses, de la complicité avec mon amie de coeur- nous nous disions cousines, ou même soeurs -je me souviens aussi des moustiques qui me dévoraient et de la pommade rose au parfum fort que je devait mettre pour apaiser les piqûres.

Je me souviens du jardin d'acclimatation et du Musée de l'homme, de la salle où étaient exposés des foetus anormaux , humains et animaux : horreur!

Je me souviens d'un livre de lecture, adapté du "Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède", et d'un autre,  dont j'ai oublié le titre, il s'agissait d'une vache qui , vexée, avait fait une fugue, les animaux de la ferme, les uns après les autres, partaient à sa recherche, le dénouement était très étrange.

Je me souviens des salles de cinéma de quartiers : l'Eden, le Vox, l'Eldorado, des péplums vus à la séance de 17h avec mes parents, nous rentrions tard le soir: quelle joie c'était!

Je me souviens de l'assassinat de J. F Kennedy vu à la télé "en direct" ou plutôt en différé  aux infos : nous étions entre cousins et cousines dans une pièce, les parents dans une autre, et ils n'avaient pas voulu nous croire lorsque nous étions allés le leur dire!

Je me souviens de film de Jean-Gabriel Albicocco, une adaptation du Grand Meaulnes, et de la mode qui s'en était suivie, des petits robes marron à col de dentelle, style "Yvonne de Galais"

Je me souviens du "scandale" de l'affiche où posait Michel Polnareff, celle où une femme - mannequin  promettait: "la semaine prochaine , j'enlève le haut", puis  "j'enlève le bas", promesse et attente un peu déceptives .

Je me souviens de la publicité pour les bas DIM , et du fauteuil d'Emmanuelle.


Je me souviens avoir écrit quelques souvenirs d'enfance sur un site intitulé "Je me souviens"