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UN WEEK-END, UN THÈME, UN TABLEAU
CHAQUE WEEK-END NOUS PUBLIONS UN TABLEAU SUR UN THÈME DONNÉ POUR DEUX SEMAINES, UNE MANIÈRE LUDIQUE DE DÉCOUVRIR LA PEINTURE ET DE PARTAGER. NOUS DISONS POURQUOI IL NOUS TOUCHE ET QUELQUES MOTS SUR L'ARTISTE. THÈME PREMIÈRE QUINZAINE FÉVRIER 2025
Vos participations cette semaine encore nous font voyager dans le temps et l'espace, vers ces endroits secrets où on aime tant s'isoler pour lire,
Amande douce - Covix Lyon - giselefayet - Josy - Kimkat - Lilousoleil - Marie des Vignes - Marie-Sylvie - Mireille 29 - Monica-Breiz - Pulsatilla - Rose 63 - Tortue - Zazarambette (tire les rois avec magnificence)
Participent aussi au challenge, selon les thèmes, François - Miss Yves
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Ma participation:
J'ai choisi deux tableaux de Paul-César Helleu (1859-1927), tous deux mettent en scène, plongée dans la lecture d'un livre, son modèle favori, Alice.
Le peintre était tombé follement amoureux d'elle en faisant son portrait, commandé par sa mère, Madame Guérin.
Elle avait quatorze ans, il l'épousa deux ans plus tard.
Paul-César Helleu est l'un des "modèles" du peintre Elstir, dans l'oeuvre de Proust, A la recherche du temps perdu.
Mon analyse:
1-
Le cadrage serré isole complètement la jeune femme du reste du monde.
La focalisation sur son visage incliné vers le livre s'effectue par un procédé simple et efficace: un triangle formé par la partie supérieure du transat et par le manche du parapluie/parasol
On devine un mince pan de mer et de ciel de la plage de Deauville, haut lieu de la mondanité à cette époque. Mais tout a disparu du champ visuel de la lectrice: ni les voiles sur l'eau, ni les enfants jouant ni les élégantes qui sont là pour parader n'affleurent à sa conscience.
Les tons sourds (gris-brun, gris bleu) à peine réchauffés par le brun -roux des cheveux d'Alice accentuent son extrême concentration: rien d'anecdotique ou de brillant ne peut la distraire!
"Alice Helleu lisant sur la plage de Deauville", musée Bonnat-Helleu, Bayonne
2-
Une note vive fait chanter ces tons pastels: celle de la chevelure du modèle, « la multiforme Alice dont la rose chevelure illumine de son reflet tant de miroirs de cuivre », selon Robert de Montesquiou, ami du couple.
A l'instar du tableau ci-dessus, selon un style et des coloris différents, le peintre suggère que la lectrice savoure ce moment privilégié qu'est la lecture.
Portrait de Madame Helleu, épouse du peintre, dans l'herbe Peinture par Paul César Helleu avant 1927, huile sur toile, Rouen, Musée des Beaux-Arts · Paul Cesar Helleu Musee des Beaux-Arts, Rouen, France / Bridgeman Images |
ICI Lien /Exposition Helleu en mai 2016: "Sous le soleil de Normandie" au musée de Saint-Lô (Article perso sur Infolocales) voir les 18 photos des Amis des musées.
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Biographie de Paul-César Helleu ici
Un peintre que je ne connaissais pas , j'aime beaucoup sa sobriété et c'est vrai qu'il savait mettre les femmes en valeur.
RépondreSupprimerMerci.
SupprimerIl a réalisé des gravures qui mettent en valeur les magnifiques cheveux d'Alice, le plus souvent coiffés en chignons.
Miss Y
Dans les deux œuvres la lectrice semble se protéger du soleil. Très jolis choix. Doux week-end.
RépondreSupprimerDu soleil dans le deuxième, peut-être du vent dans le premier?
RépondreSupprimerMissYves
Quel joli profil ! On comprend qu'il soit tombé amoureux ! Ma préférence va au premier portrait, mais les deux tableaux décrivent bien la concentration de la lectrice. Superbe !
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJe découvre ces toiles aussi magnifiques l'une que l'autre.
Bien sûr avec une préférence sur celle qui évoque le bain de soleil nécessitant l'ombrelle pour pouvoir lire. Par froid et probabilité de pluie sur la première toile, je ne sais pas si j'aurais eu le courage de sortir lire .
Amicalement, Marie Sylvie
Temps gris, probablement venté... climat normand !
SupprimerElle porte d'ailleurs une petite veste! Mais on peut supposer que le peintre n'a fait que quelques croquis rapides pour traiter le sujet dans une harmonie de gris-brun .
Lorsque j'étais enfant, je me baignais par n'importe quel temps (ou presque).
Amitiés
La lecture qui fige la lectrice pour le bonheur du peintre... Son nom ne n était pas inconnu mais je n avais pas fait le rapprochement avec Proust
RépondreSupprimerMerci pour cette belle page bien documentée
On pense souvent à Whistler à props d'Elstir, mais il y a eu plusieurs modèles.
RépondreSupprimerMerci!
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai apprécié ce choix et ton analyse des deux tableaux , qui va rapidement à l'essentiel .Le parasol et l'ombrelle disent tous deux quelque chose dsu plaisir que la jeune f'emme prend à la lecture .de la jeune femme .Le parasol quel tient distraitement lui masquent le paysage dont elle n'a cure en ces moments privilégiés et ne fait plus son office de gardien de la blancheur du teint prisée à l'époque .L'ombrelle quant à elle est posée de guingois et la lectrice ne s'aperçoit même pas qu'elle lit en plein soleil . C'est ce tableau champêtre que je préfère : lire au jardin à la belle saison , j'adore cela depuis la petite enfance, l'immersion y est plus profonde et plus délicieuse .Où alors la nuit quand tout le monde dort et qu'on entend à travers les violets les arbres qui murmurent .
Bon week-end !
Que dire de plus ! Pulsatila a tellement justement décrit ce que je voulais dire ! Merci pour ces deux superbes partages et les liens que nous permettent "d'aller plus loin" Bien à toi et à tout bientôt
RépondreSupprimerDeux superbes toiles ! Alice, l'amoureuse du peintre est une exquise lectrice qui se protège bien du soleil (ou de son environnement) sous un parapluie/parasol...
RépondreSupprimerQuelle belle harmonie des couleurs ! Que de quiétude !
J'aime beaucoup
C'est une belle découverte
Bon dimanche Miss Yves
Excellent choix avec ces deux tableaux représentant son épouse en pleine lecture. Plongée dans un autre univers, dans le premier, elle ignore complètement ce qui se passe autour d'elle . Quant au deuxième elle fait corps avec la nature qui l'entoure , j'aime beaucoup cette façon de s'y immerger en lisant.
RépondreSupprimerBon dimanche.