Ohé Mâtelôts !!!
Pour ce défi 301, publication sur vos blogs, le lundi 10 février, les Cabardouche prennent la barre de la quinzaine en proposant un sujet "à la manière de".
Dans son livre intitulé : "Je me souviens" l’écrivain Georges Perec relate 480 petits souvenirs de la vie quotidienne, tels qu’ils lui reviennent à l’esprit, tout en invitant le lecteur à continuer cet inventaire.
"Je me souviens comme c'était agréable, à l'internat, d'être malade et d'aller à l'infirmerie.
Je me souviens des postes à galène.
Je me souviens quand on revenait des vacances, le ler septembre, et qu'il y avait encore un mois entier sans école.
..."
Ma participation:
Je me souviens du jardin de mon enfance, mon père y cultivait des pommes de terre, des petits pois , des haricots et aussi des poireaux, et chaque fois qu'il les arrosait, ma mère lui faisait remarquer qu'il pleuvait peu de temps après!
Je me souviens de la curieuse phase de Flaubert , décrivant le jardin d'Emma Boravy à Tostes: "Le jardin, plus long que large": elle aurait pu s'appliquer à notre jardin, disposé en bande étroite.
Je me souviens d'un voisin âgé qui collectionnait de vieux réveils qu'il remettait en marche, sa maison en était remplie, je me souviens que mes parents, entre eux, le surnommaient "le petit ingénieur".
Je me souviens que, pour aller dans le centre de Cherbourg, le pont tournant était parfois fermé aux piétons et qu'il fallait attendre qu'il soit ouvert: c'était une aventure.
Je me souviens, dans un grand magasin, avoir perdu de vue ma mère quelques instants et combien j'avait eu peur.
Je me souviens de mes vacances au bord de la mer, la marée haute, très haute le 15 août, de la fête de la plage, de la retraite aux flambeaux, du feu d'artifice.
Je me souviens avoir appris qu'Yves Allégret avait tourné dans cette station balnéaire, en 1951 , un film avec Gérard Philippe , "Une si jolie petite plage" , il paraissait que les pompiers avaient dû arroser les scènes censées se passer sous la pluie , car contrairement à la réputation de la côte, il n'avait pas plu cet été-là!
Je me souviens de la fête foraine à Montgeron, des autos-tamponneuses, de la complicité avec mon amie de coeur- nous nous disions cousines, ou même soeurs -je me souviens aussi des moustiques qui me dévoraient et de la pommade rose au parfum fort que je devait mettre pour apaiser les piqûres.
Je me souviens du jardin d'acclimatation et du Musée de l'homme, de la salle où étaient exposés des foetus anormaux , humains et animaux : horreur!
Je me souviens d'un livre de lecture, adapté du "Merveilleux voyage de Nils Holgersson à travers la Suède", et d'un autre, dont j'ai oublié le titre, il s'agissait d'une vache qui , vexée, avait fait une fugue, les animaux de la ferme, les uns après les autres, partaient à sa recherche, le dénouement était très étrange.
Je me souviens des salles de cinéma de quartiers : l'Eden, le Vox, l'Eldorado, des péplums vus à la séance de 17h avec mes parents, nous rentrions tard le soir: quelle joie c'était!
Je me souviens de l'assassinat de J. F Kennedy vu à la télé "en direct" ou plutôt en différé aux infos : nous étions entre cousins et cousines dans une pièce, les parents dans une autre, et ils n'avaient pas voulu nous croire lorsque nous étions allés le leur dire!
Je me souviens de film de Jean-Gabriel Albicocco, une adaptation du Grand Meaulnes, et de la mode qui s'en était suivie, des petits robes marron à col de dentelle, style "Yvonne de Galais"
Je me souviens du "scandale" de l'affiche où posait Michel Polnareff, celle où une femme - mannequin promettait: "la semaine prochaine , j'enlève le haut", puis "j'enlève le bas", promesse et attente un peu déceptives .
Je me souviens de la publicité pour les bas DIM , et du fauteuil d'Emmanuelle.
Je me souviens avoir écrit quelques souvenirs d'enfance sur un site intitulé "Je me souviens"