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dimanche 30 décembre 2012

Dali à Dora


C’est surtout le soir que je me livre le plus volontiers à cette méthode paranoïaque-critique . Malheureusement, mes tableaux ne durent généralement pas plus de quelques minutes, quelquefois une seconde avant l'éveil d'un rêve causé par le vol d'une abeille autour d'une grenade. En termes de radio-activité, leurs « périodes » sont comprises entre celles   de Galacidalaciesoxyribonucleicacid et de La leda atomica.  Tout se consume avec rapidité, comme la Girafe en feu  et d’authentiques chefs-d’œuvre se mettent à couler comme des montres molles ou des constructions molles aux haricots. Le plus souvent, découragé, je me désintéresse de ces créations aussi liquides que l'élément aquatique de Port Alguer  et je pense à l'Angélus architectonique de Millet. D’autres fois, je m’accroche aux tiroirs de la Vénus de Milo, je m’efforce de les remanier selon la Persistance de la mémoire  et j’utilise les débris d’un tableau en pleine déliquescence pour fabriquer hâtivement un Téléphone - homard ou un âne pourri qui ne durera d’ailleurs pas plus longtemps que le Torero hallucinogène.

Dali Le Lionnais, Avida Dora - Le guichet  de la gare de Perpignan, 1999.


http://www.salvador-dali.org/dali/fr_biografia.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Salvador_Dal%C3%AD
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Texte-source


C’est surtout le soir que je me livre le plus volontiers à cette sorte d’exercice. Malheureusement, mes tableaux ne durent généralement pas plus de quelques minutes, quelquefois même quelques secondes. En termes de radio-activité, leurs « périodes » sont comprises entre celles du Thorium A (0,14 seconde) et du Radium C (3 minutes). Tout se défait avec rapidité, comme les dessins de la pluie sur une vitre, et d’authentiques chefs-d’œuvre se mettent à couler comme des camemberts. Le plus souvent, découragé, je me désintéresse de ces créations trop liquides et je pense à autre chose. D’autres fois, je m’accroche, je m’efforce de les remanier et j’utilise les débris d’un tableau en pleine déliquescence pour en fabriquer hâtivement un autre, qui ne durera d’ailleurs pas plus longtemps.

François Le Lionnais, La Peinture à Dora - L’Échoppe, 1999.

dimanche 23 décembre 2012

Bouillon d'onze heures




Bouquet garni: buis, bourdaine,
Ortie, onagre, oseille,
Une pincée de vérâtre de Lobel,
Quel régal !
Un zeste de vélar prostré,
Emiettez de l'estragon,
Tronçonnez des trompettes de la mort et touillez avec  du thuya.

Servez sans sel cette soupe de sorcière.
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N.B (Recette plus adaptée à Halloween qu'au réveillon de Noël) 



samedi 22 décembre 2012

Bouquet garni


 Bougainvillée, Baobab
Orchis, orpin, ortie, Acer negundo
Ulmus, Schorre herbu
Quercus, Véroniq
Unique Kyushu
Euphorbe
 Tabouret

 Salsifis

Coup de foudre






Corps et coeurs
Orientés
Unique
Passion

 D'
Eros

 Folie
Ordinaire
Ultime
Désir
Ravissement
Extatique

-A te lire





Arman-   MantegnA
Tintoret-RembrandT
Escher-           KleE
Le Lorrain- ChagalL
Isabey  -           DalI
 Ernst-          SoutinE  
 Raphaël-        DüreR

jeudi 20 décembre 2012

Florilège




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Bégonias,
Orchidées, oeillets,
Uvulaires,
Quenouilles,
Unique
Edelweis,
Tulipes, turban turc.

Suaves senteurs.


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mercredi 19 décembre 2012

La peinture en dix mots




C’est surtout le soir que j 'exerce le  plus volontiers mon savoir-faire .Malheureusement, mes tableaux , issus d'un atelier imaginaire, sans l'aide d'une équipe de tâcherons, ne durent généralement pas plus de quelques minutes, quelquefois même quelques secondes. En termes de radio-activité, leurs « périodes » sont celles d'un coup de foudre. Faute de pouvoir les  protéger, tout se défait avec rapidité, comme les dessins de la pluie sur une vitre, et des  chefs-d’œuvre uniques se mettent à couler comme des camemberts. Le plus souvent, découragé,voilà que  je me désintéresse de ces créations trop liquides et je pense à autre chose. D’autres fois, je m’accroche, vis-à vis du défi que je me suis lancé, je  m’efforce de les remanier et j’utilise les débris d’un tableau en pleine déliquescence pour en fabriquer hâtivement un autre qui  aura d'autant plus de cachet , mais qui ne durera d’ailleurs pas plus longtemps. C'est le bouquet!

François Le Francophone, La Dorure à Peinta - L’ Atelier, 1999.

(Miss Yves )

La peinture à Dora





 vous invite à triturer, malaxer, détourner, frelater, métamorphoser, calligraphier, traduire, remanier, mettre en musique, travestir ou bandedessiner cet extrait de La Peinture à Dora de François Le Lionnais, dont on fêtera à Lille les 111 ans en 2013.
 Résumé en un « tweet » (140 caractères) des circonstances du texte : Durant les longs appels à Dora, FLL, prisonnier, pratique la peinture mentale, copiant des chefs-d’œuvre ou créant des tableaux imaginaires.
C’est surtout le soir que je me livre le plus volontiers à cette sorte d’exercice. Malheureusement, mes tableaux ne durent généralement pas plus de quelques minutes, quelquefois même quelques secondes. En termes de radio-activité, leurs « périodes » sont comprises entre celles du Thorium A (0,14 seconde) et du Radium C (3 minutes). Tout se défait avec rapidité, comme les dessins de la pluie sur une vitre, et d’authentiques chefs-d’œuvre se mettent à couler comme des camemberts. Le plus souvent, découragé, je me désintéresse de ces créations trop liquides et je pense à autre chose. D’autres fois, je m’accroche, je m’efforce de les remanier et j’utilise les débris d’un tableau en pleine déliquescence pour en fabriquer hâtivement un autre, qui ne durera d’ailleurs pas plus longtemps.

François Le Lionnais, La Peinture à Dora - L’Échoppe, 1999.

samedi 1 décembre 2012

Greffes et griffes

http://www.oulipo.net/contraintes/docs/alexandrin_greffe
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Greffes et griffes

On n'entend plus guère le repasseur de couteaux
le réparateur de porcelaines le rempailleur de chaises

Faire-savoir nos savoir-faire:
C'est un devoir qu'il ne faut taire,
Voilà le trésor, le souci
Des équipes des aciéries.


Petit mercier, petit panier !
Pourtant si je n’ai marchandise
Qui soit du tout à votre guise,
Ne blâmez, pour ce, mon métier.


Cambrai, délicieuses bêtises,
Calissons d'Aix pour gourmandises;
Alençon,Chantilly, Calais,
Dentelle aux marches du palais;


On n'entend plus guère que les discours  qui bafouillent
des I-phones des radios  et des télés


Bottée à Fougères, à Romans,
A Millau, j'enfile des gants;
A Grasse, bouquets  à l'envi; 
Une autre vie pour Lejaby;

Je gagne denier à denier,
C’est loin du trésor de Venise,
Petit mercier, petit panier !
Pourtant si je n’ai marchandise...

Rillettes du Mans et rillons,
Protégeons l'art des vignerons;
Juteux melons de Cavaillon, 
Primeurs de Saint-Pol de Léon;


On n'entend plus que le  faible aye aye ouye ouye
cri de l'ouvrier écrasé

Mandelieu et ses mimosas,
*"Queues de sardines "sur des bas,
D'ateliers en manufacture,
Que ce savoir-faire perdure!

Et tandis qu’il est jour ouvrier,
Le temps perds quand à vous devise :
Je vais parfaire mon emprise
Et parmi les rues crier :
Petit mercier, petit panier !

Miss Yves
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*Queues de sardine:
Marque de collants créés et sérigraphiés à Bricquebec (Manche) ..................................................................................................................
Poème personnel  greffé sur deux textes:
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Petit mercier! Petit panier!
Pourtant si je n'ai marchandise
Qui soit du tout à votre guise,
Ne blâmez pour ce mon métier.

Je gagne denier à denier,
C'est loin du trésor de Venise,
Petit mercier! Petit panier!
Pourtant si je n'ai marchandise
Tandis qu'il est jour ouvrier,

Le temps perds quand à vous devise:
Je vais parfaire mon emprise
Et parmi les rues crier:
Petit mercier! Petit panier!
 
Charles d'Orléans
1394-1465
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Cris de Paris
On n'entend plus guère le repasseur de couteaux le réparateur de porcelaines le rempailleur de chaises on n'entend plus guère que les radios qui bafouillent des tourne-disques des transistors et des télés ou bien encore le faible aye aye ouye ouye que pousse un piéton écrasé
Raymond Queneau 

lundi 24 septembre 2012

Vis-à vis

atelier, bouquet, cachet, coup de foudre, équipe, protéger, savoir-faire, unique, vis-à-vis, voilà"
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Antipolis


A l'angle du bastion
Je tourne, et là,
Vis-à-vis de Nice,
Antibes, te voilà
Dans ma pupille éblouie,
Coup de foudre unique
 Même s'il se renouvelle à chaque fois.

Volumes assemblés
Sortis de l'atelier de Picasso,
Bouquet pastel
Serti dans le lapis-lazuli
De la mer et du ciel.

Miss Yves

samedi 18 août 2012

Gestomètre de lecture

Gestomètre de lecture

Profiter du confort du divan pour s'abstraire du vent, du tonnerre et de la pluie. Chercher dans la bibliothèque un bon livre. Choisir Les hauts de Hurlevent en bande dessinée,  feuilleter l'album  rapidement,   caresser la couverture, passer un ongle sur la tranche, se caler entre deux coussins, de côté, prendre appui sur le coude gauche, la tête  reposant dans la paume gauche, replier la jambe droite ,  tenir le livre dans le creux de la main droite, l'index, le majeur, l'annulaire calant les plats de la B D, l'auriculaire et le pouce maintenant les pages ouvertes , le pouce servant à les tourner. Eprouver un frisson délicieux à chaque coup de tonnerre , voir disparaître le paysage sous la pluie  persistante qui se change en pluie d'orage, scruter , à la lueur de chaque éclair, les frondaisons fouettées par  le tonnerre dans les gris du soir. Ne pas se laisser distraire par les minces fils de pluie s'infiltrant dans le cadre de la fenêtre, ne pas se laisser gagner par  une sourde angoisse diffusée par les coups de bélier que le vent assène contre l'abondance soudaine d'une pluie que ne veut ni homme ni herbe, ne pas sursauter comme un enfant  effrayée par le tonnerre, tendre l'oreille pour percevoir, malgré ce  vent qui arrive, le gong du soir.

Sans Catherine, H M, Pluie  Orage  Lune, 2000
Miss Yves
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C’est un soir de vent, de tonnerre et de pluie. Elle est plongée dans la lecture des Hauts de Hurlevent en bande dessinée. Un brusque coup de tonnerre et la pluie persistante se change en pluie d’orage, avec des éclairs nets ou diffus, et un tonnerre qui dirait-on fouette les frondaisons dans les gris du soir. Par le cadre de sa fenêtre s’infiltrent des minces fils de pluie poussée par les coups de bélier que le vent assène contre l’abondance soudaine d’une pluie que ne veut ni homme ni herbe, pas plus que le tonnerre qui vous fait sauter comme un enfant, ou ce vent qui arrive presque à étouffer le gong du soir.

Sainte-Catherine, Harry Mathews, P.O.L., 2000

jeudi 19 avril 2012

Dix mots en citations Lipogrammatiques

âme, autrement, caractère, chez, confier, histoire, naturel, penchant, songe, transports.



Lipogrâme en E
1-
Je voudrais pouvoir en quelque façon rendre mon âme transparente aux yeux du lecteur   "Jean-Jacques Rousseau, Confessions  Texte final - Livre IV
 Mon but, quant  à mon  corps astral,  fut sa clarification pour l'iris du quidam qui lira mon manuscrit" Janjac Roussot
2-
"Les erreurs ont presque toujours un caractère sacré. N'essaye jamais de les corriger"".
S. Dali, Journal d'un génie
Art ou mot fautif ? Non aux modifications : inspiration du Daimon là-dessous.
3-
"C'est un penchant inné chez les mortels de piétiner celui qui est tombé" Eschyle, Agamemnon
"L'instinct humain ?Toujours aplatir qui a chu" , . schyl. in Agamemnon
4-
"Ce qui plaît au monde n'est qu'un songe rapide", Pétrarque, Rimes
"Goût commun à tout un chacun: illusion qui disparaît tôt ." P. trarqu. Rimons 
5-
Mieux vaut un petit chez soi qu'un grand chez les autres (Proverbe)
 SAM'suffit

"La laideur est moins horrible chez un démon que chez une femme."William Shakespeare, Le roi Lear.
"Diabolus paraît plus joli quand apparaît nana au minois laid."Will Chatmort, Un roi trop naïf
6-

L'Histoire n'est qu'une histoire à dormir debout" Jules Renard
"Tout dit global vaut fiction"Julius Goupil


"Chaque biographie est une histoire universelle" ,Bernard Groethuysen, Mythes et 
portaits,( la vie de Goethe)
"Tout dit humain s'inscrit dans un grand Tout",  B. rnard  Gro.thuys.n,  Dits fictifs 
plus portraits,( Dit  Go.thic)

7-
"Comme il faut travailler pour être naturel!" Louis Jouvet
Il faut du travail, pour avoir  l' air vrai!" Louis Jouv.t

8-
"Les transports violents ont des fins violentes et meurent dans leur triomphe; aimez-vous donc modérément"William Shakespeare,Roméo et Juliette
"L'agitation dans l'Amour  finit  par   finir à son climax ; donc,   pour l'amour,  tout doux""Will Chatmort, Amants connus .

9-
J'aime qui m'aime, autrement, non. Charles d'Orléans, Lettres
Mon amour va à qui m'offrira son amour ; sinon, non .  Carlos d'Orl.ans, Mail .

10- 
Si tu confies au vent tes secrets, ne te plains pas s'il les révèle  à l'arbre. Khalil Gibran
 Confiant à l'aquilon ton  fond  inconnu d'autrui, sûr qu' un buisson claironnant trahira tout.  Alors, pourquoi sortir ton mouchoir ? Khalil Gibran.

C'est un défaut commun aux hommes que de confier aux autres leurs desseins .Spinoza
Humain, trop humain, la divulgation à autrui  d 'un  but  inconnu d'autrui  ! Banal! Spinoza

mardi 17 avril 2012

Dis-moi 10 mots en Limericks



limerick  :  poème humoristique, à l'origine en anglais, de 5 vers rimés (rimes aabba), de caractère souvent grivois, irrévérencieux ou irréligieux.


Limericks

1
 Sirotant  du thé
- A Issoire  c'était -
 Une drôle de  passoire
Hissait  le T sur  un grimoire
Histoire d'y goûter


2
J'ai vu à Issoire
Une drôle de passoire
Qui ,d'un grimoire, hissait   le T
D'un service à thé.
 Faut-il en faire  une histoire ?

 3
J'ai vu, passant à toute allure,
Un boomerang  faire l'ouverture
-Au triple galop- de la chasse
Au Naturel: il dépasse
Son  chasseur qui fait triste figure!

4
J'ai connu un fort des halles à Yport
Qui, en raison du prix du roquefort
Se mettait en transes, à feu et à sang.
Mais un beau jour, à son corps défendant
 Lui-même il fixa le prix des transports.

5
C'est le récit  d'un amoureux transi:
Un jour, à tous ses amis il confie
Sur mille et une pages son secret,
Diffusé par mille échos indiscrets .
Voilà notre amoureux tout déconfit

6
Imagine un coléoptère
S'énervant dans un phylactère:
Il faudrait changer la police!
 Fraktura, Garamond , matrice
Faute à son mauvais caractère ...

7
Qui connaît ce manant du Mans ?
Lui trouvait sa ville gnan-gnan.
Un autre Mans il imagine:
Fricassées, équipées, dancings...
 Pour pouvoir y vivre autrement.

8
Une souris à Amsterdam
Trottinait sur le macadam
Frémissant de menus transports
A la mesure de son corps.
Pour autant, n'a-t-elle point d' âme ?

9
J'ai croisé, de la  tour de Pise
Au Campanile, une indécise,
Entre deux tours  ratiocinant:
Vers quoi  cédera  son penchant?
Bleu horizon ? Rose cerise ?

10
J'ai vu un gamin à Bayeux
Qui dormait sans manger un peu.
Le proverbe dit: qui dort dîne
Mais là, c'est une autre comptine:
Gamin de Bayeux : songe-creux

11
A Paris, j'ai vu, chez ma tante
Jeannot remonter sa tocante
De peur d'oublier la Duchesse,
Son rendez-vous à Bourg-en-Bresse
Sous un champignon amarante.




(âme, autrement, caractère, chez, confier, histoire, naturel, penchant, songe, transports.)


samedi 24 mars 2012

Souvenirs en dix mots et autant de titres, sinon plus


Je me souviens du roman d'Henri Bosco,  L'Enfant et la rivière où apparaissait une âme...Mais n'était-ce pas plutôt dans l'Ane culotte ?
Je me souviens des transports amoureux de Phèdre et  de la Religieuse portugaise ainsi que du débat littéraire concernant l'authenticité  du roman de Guilleragues.
Je me souviens des Histoires naturelles de Jules Renard , et des fourmis en forme de 333333333333333
Je me souviens des  vers du poème d'Aragon, Ballade de celui qui chanta dans les supplices:
"Songe, songe, songe , songe/
 à la douceur des matins "
Je me souviens d'avoir lu Du côté de chez Swann, à 17 ans,  en juillet, puis en août  A l'ombre des jeunes filles en fleurs.
Je me souviens du penchant de la Sanseverina pour son neveu, Fabrice del Dongo
Je me souviens du portrait d'Iphis dans les Caractères de La Bruyère
Je me souviens d'avoir confié mon exemplaire des Trois Mousquetaires à une amie qui me l'avait rendu abîmé; de ma colère et de sa réaction : "Tu es aussi méchante que Milady"!
Je ne  me souviens pas  d'un  titre  comprenant l' adverbe "autrement", en tout cas, cela ne m'a pas marquée, autrement, je m'en souviendrais!

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âme, autrement, caractère, chez, confier, histoire, naturel, penchant, songe, transports.
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Je me souviens qu'adolescente, j'avais mauvais caractère
Je me souviens de secrets confiés entre amies
Je me souviens de mon penchant pour le drame
Je me souviens que je notais mes songes
Je me souviens de débats philosophiques sur le "naturel " et le "culturel".
Je me souviens de"l'âme des poètes" de  Charles Trénet
Je me souviens de"C'est l' histoire d'un mec"
Je me souviens des transports interrompus en mai 68
Je me souviens des  slogans :" changer la vie" et "travailler autrement"
Je me souviens de  l'ambiance chaleureuse des repas chez mes parents,  exactement  comme dans Antoine et Colette  ou de Baisers volés de François Truffaut  que j'aime tant revoir.
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dimanche 11 mars 2012

Tino, et après

C'est une aube d'été





1-C'est une aube d'été, d'haleines et d'embrassements. Elle est plongée dans la lecture des Illuminations de Rimbaud, en aquatintes.Un brusque lever d'ailes et l'embrasement blême se change en Wasserfall blond, avec des effilochures argentées et intermittentes et un phalène   qui dirait-on- simule la déesse dans la cime argentée  des sapins. Par l'embrasure  des dômes s'insinuent les longs voiles de Cybèle dénoncée par les cris du coq que le mendiant stimule contre la fuite effrénée d'un brasier  que ne veut ni marbre ni laurier, pas plus que le troêne qui vous enveloppe  comme un enfant, ou cette aube  qui en arrive presque à susciter le réveil du midi .

Sein de Câline, Arthur Harry Mathews Rainbow. (Miss Yves)
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J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud
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2-C'est une aube d'été, d'haleines et de tiédeur. Elle est plongée dans la lecture des Illuminations de Rimbaud, en aquatintes.Un brusque lever d'ailes et l'éclat blême se change en Wasserfall blond, avec des effilochures argentées et intermittentes et un halo  qui dirait-on- simule la déesse dans la cime des sapins. Par l'embrasure des dômes s'insinuent les longs voiles de la déesse dénoncée par les cris du coq que le mendiant stimule contre la fuite effrénée d'une aube que ne veut ni marbre ni laurier, pas plus que la tiédeur qui vous enveloppe  comme un enfant, ou cet été qui en arrive presque à susciter le réveil de douze heures  .

Sein de Câline, Arthur Harry Mathews Rainbow.

(Miss Yves)

samedi 10 mars 2012

Variations


Du chapeau de Mars
Sortent  coucous et crocus
Magie du printemps.

Débouté l'hiver
Crocus et coucous jaillissent
du chapeau de Mars

Un tour de magie
Chez le chapelier de Mars
Bouquet d'artifice

 Miss Yves ,
 sur une idée de
 Cergie




mercredi 25 janvier 2012

Dysharmonie du soir-2-rimes en "ige" et" oir"




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Pantoum 


Dysharmonie du soir, bis-(-rimes en "ige" et" oir", à la manière de Baudelaire)



1-Voici venir les temps où , pluie battante  oblige
2-Chaque feuille s'imbibe sous un déversoir
3-Isolée dans sa bulle,  elle lit dans le noir
4-Hurlevent en B.D, roman-fleuve aux litiges.

5-Chaque feuille s'imbibe sous un déversoir;
6-Cinglant  les frondaisons , l 'ouragan  les fustige;
7-Hurlevent en B.D, roman-fleuve aux litiges,
8-La  fenêtre se fend  sous les coups de boutoir


9-Cinglant  les frondaisons , l 'ouragan  les fustige
10-On sursaute effaré, enfant au désespoir;
11-La  fenêtre se fend  sous les coups de boutoir
12--Plus de  pluie est un  voeu que le ciel gris néglige


13--On sursaute effaré, enfant au désespoir
14-La pelouse inondée engloutit les rémiges
15-Plus de pluie est un voeu que le ciel gris néglige
16-Le vent va étouffer le gong en un mouroir

Sainte -CatStryge,  H -Matoir , Pige, Ouvroir, Lige
(Miss Yves)
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1-Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
2-Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
3-Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
4-Valse mélancolique et langoureux vertige !

5-Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
6-Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
7-Valse mélancolique et langoureux vertige !
8-Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

9-Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
10-Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
11-Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
12-Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

13-Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
14-Du passé lumineux recueille tout vestige !
15-Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
16-Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Baudelaire

C’est un soir de vent, de tonnerre et de pluie. Elle est plongée dans la lecture des Hauts de Hurlevent en bande dessinée. Un brusque coup de tonnerre et la pluie persistante se change en pluie d’orage, avec des éclairs nets ou diffus, et un tonnerre qui dirait-on fouette les frondaisons dans les gris du soir. Par le cadre de sa fenêtre s’infiltrent des minces fils de pluie poussée par les coups de bélier que le vent assène contre l’abondance soudaine d’une pluie que ne veut ni homme ni herbe, pas plus que le tonnerre qui vous fait sauter comme un enfant, ou ce vent qui arrive presque à étouffer le gong du soir.
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Sainte-Catherine, Harry Mathews, P.O.L., 2000


  1- Voici venir le soir où, virant à l'orage
2   Chaque goutte s'infiltre ainsi qu'un filament;
3   Transposé en image, elle lit  Hurlevent,
4   Coups de foudre et éclairs éclairant le visage.

5   Chaque goutte s'infiltre ainsi qu'un filament
6   Le viol des frondaisons par le vent est carnage
7    Coups de foudre et éclairs éclairant le visage.
8   Le  ciel est gris et noir, vrai tableau de Rembrandt.

9    Le viol des frondaisons par le vent est carnage
10  Coeur serré on sursaute, ainsi   fait un enfant
11   Le  ciel est gris et noir, vrai tableau de Rembrandt
12   La pelouse est noyée sous un tel arrosage.

13   Coeur serré on sursaute, ainsi fait un enfant
14   La croisée sous les coups va cédant au ravage
15   La pelouse est noyée sous un tel arrosage
16   Gong, souvenir du soir s'enfuit comme un   néant

(Miss Yves)

vendredi 13 janvier 2012

C'est un soir de dysharmonie (Pantoum)




Dysharmonie du soir (Pantoum)

1   Voici venir le soir où, virant à l'orage
2   Chaque goutte s'infiltre ainsi qu'un filament;
3   Transposé en image, elle lit  Hurlevent,
4   Coups de foudre et éclairs éclairant le visage.

5   Chaque goutte s'infiltre ainsi qu'un filament
6   Le viol des frondaisons par le vent est carnage
7    Coups de foudre et éclairs éclairant le visage.
8   Le  ciel est gris et noir, vrai tableau de Rembrandt.

9    Le viol des frondaisons par le vent est carnage
10  Coeur serré on sursaute, ainsi   fait un enfant
11   Le  ciel est gris et noir, vrai tableau de Rembrandt
12   La pelouse est noyée sous un tel arrosage.

13   Coeur serré on sursaute, ainsi fait un enfant
14   La croisée sous les coups va cédant au ravage
15   La pelouse est noyée sous un tel arrosage
16   Gong, souvenir du soir s'enfuit comme un   néant



Quand Sainte-Catherine au ciel fait la moue, il faut patauger longtemps dans la boue .
H. Météo

(Miss Yves)


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C’est un soir de vent, de tonnerre et de pluie. Elle est plongée dans la lecture des Hauts de Hurlevent en bande dessinée. Un brusque coup de tonnerre et la pluie persistante se change en pluie d’orage, avec des éclairs nets ou diffus, et un tonnerre qui dirait-on fouette les frondaisons dans les gris du soir. Par le cadre de sa fenêtre s’infiltrent des minces fils de pluie poussée par les coups de bélier que le vent assène contre l’abondance soudaine d’une pluie que ne veut ni homme ni herbe, pas plus que le tonnerre qui vous fait sauter comme un enfant, ou ce vent qui arrive presque à étouffer le gong du soir.

Sainte-Catherine, Harry Mathews, P.O.L., 2000
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Harmonie du soir

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Baudelaire







les Hauts de l'échelle


C’est un soir de vent, de tonnerre et de pluie. Elle est plongée dans la lecture des Hauts de Hurlevent en bande dessinée. Un brusque coup de tonnerre et la pluie persistante se change en pluie d’orage, avec des éclairs nets ou diffus, et un tonnerre qui dirait-on fouette les frondaisons dans les gris du soir. Par le cadre de sa fenêtre s’infiltrent des minces fils de pluie poussée par les coups de bélier que le vent assène contre l’abondance soudaine d’une pluie que ne veut ni homme ni herbe, pas plus que le tonnerre qui vous fait sauter comme un enfant, ou ce vent qui arrive presque à étouffer le gong du soir.

Sainte-Catherine, Harry Mathews, P.O.L., 2000



Contrainte de l'échelle

Hurle
Burle
Curle
Curve
Furle
Furie


Vent
Dent
Ment
Mont
Mort
Sort

Hurricane M .
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Notes :
Burle: nom donné au vent du nord qui souffle dans le centre sud de la France à l'est du massif central sur les plateaux dénudés de l'Ardèche et du Forez
Curle: rouet de cordier pour le fil de caret
Curve: langage soutenu: courbe
Furle : basané (Dictionnaire de Moyen Français)
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mercredi 11 janvier 2012

C'est un soir de sélénets

C'est un soir d'orage,
D'éclairs et de pluie.
La pluie cogne en rage,
Ronge l'huisserie.

Elle à sa fenêtre
Dans un comic strip
Hurlevent l'entête
Et la pluie s'infiltre.

L'orage qui gronde
Noie  les frondaisons,
Transforme en éponge
Le moelleux gazon.

C'est un soir d'orage,
De pluie et de vent.
Le gong fait naufrage:
A peine on l'entend .

Sainte-Colombine, H Météo , Pluie, Orage, Lune

Contrainte:Sélénet



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C’est un soir de vent, de tonnerre et de pluie. Elle est plongée dans la lecture des Hauts de Hurlevent en bande dessinée. Un brusque coup de tonnerre et la pluie persistante se change en pluie d’orage, avec des éclairs nets ou diffus, et un tonnerre qui dirait-on fouette les frondaisons dans les gris du soir. Par le cadre de sa fenêtre s’infiltrent des minces fils de pluie poussée par les coups de bélier que le vent assène contre l’abondance soudaine d’une pluie que ne veut ni homme ni herbe, pas plus que le tonnerre qui vous fait sauter comme un enfant, ou ce vent qui arrive presque à étouffer le gong du soir.

Sainte-Catherine, Harry Mathews, P.O.L., 2000