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mercredi 14 octobre 2009

Besoin de mélo



Besoin de mélo
Le mélo est l'école des amants.
Ninon rencontre deux sortes d'amants: l'amant diabolique et l'amant angélique. Le premier est celui que fabrique la logique du monstre et le second est l'oeuvre du feuilletoniste à douze sols la ligne, son oeuvre chère, pourrait-on lire, car plus plus cet actant est angélique, plus le pigiste aligne les serments.
L'amant diabolique , le monstre, est celui qui soutient l'emphase. Contre lui, l'auteur ne connaît pas d'autre opposant que la pureté et la sincérité. La nuit où l'innocente victime surprend un terrifiant amant installé traitreusement dans la pièce, rien ne va plus car la camarde l'épaule . La victime se fait toute petite devant lui et le spectateur s'attend à la casse. Plus précisément, vous vous attendez à ce qu'il la harcèle pour la faire céder , et qu'il la laisse sur des charbons ardents dans la Tour.
Paul Four Nesles, Besoin de mélo. Au seuil des Ténèbres , 2001

Photo personnelle:festival des jeux du Théâtre de Sarlat
Spectacle: le cabaret des engagés.

lundi 12 octobre 2009

J'ai besoin d'un camarade (air connu)

Besoin d'un camarade

J'ai besoin d'un camarade
Sur ma petite bécane
Rien ne vaut un camarade
Sur ma petite bécane
A toute vitesse je roule
En produisant du vent relatif
Sur moi fonce le simoun
C'est du vent objectif.

J'ai besoin d'un camarade
Sur ma petite bécane
J'reconnais un camarade
Sur ma petite bécane
J'appuie sur la pédale
Et voilà que le vent me ravale
J'affronterai le mistral
Son dos me sauvegarde.

J'ai besoin d'un camarade
Sur ma petite bécane
J'ai compté mes camarades
Sur ma petite bécane
Je ne crains plus l'enfer
Du Nord en roulant avec mon frère
Car j'irai au Paradis
Nous sommes solidaires.

J'ai besoin d'un camarade
Sur ma petite bécane
J'connais plus d'un camarade
Sur ma petite bécane
Si je me fais petit
C'est que j'attends que le noroît passe
Je me serre contre lui
A mon tour j'mets le casque.

Miss Yves
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HARLEY DAVIDSON
Serge Gainsbourg

Je n'ai besoin de personne*/ En Harley Davidson /
Je n'reconnais plus personne /
En Harley Davidson/
J'appuie sur le starter:/
Et voici que je quitte la terre/
J'irai peut-être au Paradis /
Mais dans un train d'enfer/
Je n'ai besoin de personne /
En Harley Davidson/

Je ne reconnais plus personne/
En Harley Davidson /
Et si je meurs demain /
C'est que tel était mon destin:
Je tiens bien moins à la vie/
Qu'à mon terrible engin/
Je n'ai besoin de personne/
En Harley Davidson /
Je ne reconnais plus personne/
En Harley Davidson /
Quand je sens en chemin/
Les trépidations de ma machine /
Il me monte des désirs
/Dans le creux de mes reins /

Je n'ai besoin de personne En Harley Davidson :
Je ne reconnais plus personne En Harley Davidson :
Je vais à plus de cent /
Et je me sens à feu et à sang :
Que m'importe de mourir /
Les cheveux dans le vent/

dimanche 11 octobre 2009

Besoin de rengaines

Besoin de vélo


Besoin de rengaines.(Medley ou Pot-pourri)


Le vélo est l'école du chant.
On écoute deux sortes de chants cyclistes: le chant électronique et le chant acoustique. Le premier est celui que trafique la dynamique du monde du show business et le second est l'oeuvre du cycliste qui appuie sur la pédale Wah Wah tout seul. Son oeuvre de chef d'orchestre, pourrait -on ouïr, car plus c'est torride, plus le cycliste astique les vents.

Le chant du monde, celui qui souffle à travers la montagne ,nous rendra fous.En contrepoint, je ne connais pas d'autre intermède que mon Pote le Gitan et le Chant des Partisans. Le jour où vous entendez un grand chant du Nord, les Corons, bien instillé dans le pipeau, rien ne vaut la vie- même si la vie ne vaut rien- rien ne vaut d'avoir un bon copain. Vous vous faites tout petit devant un alizé, tous derrière et lui devant, et vous entendez que les feuilles mortes se ramassent . Plus précisément, vous entendez que le vent du Nord vienne s'écarteler, pour que le jazz puisse céder la place à la java, que vous puissiez vous en aller par les chemins, de bon matin, à bicyclette, entonner votre chanson à votre tour de France.
Le tandem est l'école du chant choral.

Paulette F. Le Tour. Tsoin tsoin de vélo
Zazie, c'est quoi ?

samedi 10 octobre 2009

Besoin de vélo

Le vélo est l’école du vent.

On compte deux sortes de vents cyclistes : le vent objectif et le vent relatif. Le premier est celui que fabrique la mécanique du monde et le second est l’œuvre du cycliste tout seul. Son chef-d’œuvre, pourrait-on dire, car plus il est rapide, plus le cycliste fabrique du vent.

Le vent du monde est celui qui nous vient de face. Contre lui, je ne connais pas d’autre remède que l’amitié et la solidarité. Le jour où vous prenez un grand vent du nord bien installé dans la pipe, rien ne vaut un camarade aux larges épaules. Vous vous faites petit derrière lui et vous attendez que ça passe. Plus précisément, vous attendez qu’il s’écarte pour vous céder le relais et aller au charbon à votre tour.

Paul FOURNEL, Besoin de vélo, Seuil, 2001.

Zazie, c'est quoi?

Course solitaire/
A deux couper le blizzard /
Ecole d'Eole

Miss Yves

samedi 5 septembre 2009

Clotilde


Forme empruntée par Annie Hupé au poème éponyme d’Apollinaire, la Clotilde se définit par 3 quatrains chacun formé de 3 vers de 7 pieds, suivi d’un vers de 8 pieds.
Le premier vers est composé de 2 substantifs qui commencent par -a- suivi d’une même lettre, et sont reliés par -et- et précédés d’un -l’-
Le premier mot est de 4 syllabes, mais avec un -e muet- au bout, donc il compte pour 3 en faisant la liaison avec le -et-, le second est de 3 syllabes qui comptent toutes.
Rimes croisées avec alternance de rimes féminines et masculines.

jeudi 3 septembre 2009

Carte postale 3-Annan

(Photo : Reza à Saint-lô)

Nous avons planté nos piquets dans la région d'Annan.
La poussière rouge du désert imprègne nos vêtements.
Pluie de printemps

Nous avons rencontré un gamin qui lisait son destin en jetant des cailloux.
Nous avons fait part à notre guide de notre étonnement .

(miss Yves )

Écouter (MP3 - 1,5Mo)
IMG/mp3/01letellier_annan.mp3
Trois suffocantes journées de chameau nous ont conduits dans la vallée d’Annan, pays des Vents Éternels. L’air toujours en mouvement charrie des effluves de désert et de mer, et transporte une fine poussière couleur de rouille qui finit par imprégner chaque vêtement. Son sifflement lancinant ne s’arrête jamais, au point d’interdire toute conversation dans la rue. Le Manuel de la Rose des Sables raconte que si le vent devait cesser un jour de souffler, les murs de toutes les villes d’Annan s’effondreraient.
En Annan, au jour de la première pluie de printemps, l’enfant qui va avoir dix ans dans l’année tire au hasard une pierre d’argent hors d’un sac de toile.
Sur cette pierre est gravé son devenir d’adulte. Le sort désigne aussi bien son futur métier, l’identité de son compagnon ou de sa compagne, le nombre de ses enfants que la date de sa mort. Certains destins sont heureux et doux, d’autres d’une effrayante banalité, quelques-uns enfin tumultueux et sanglants. Mais aussi terribles soient-ils, tous les citoyens d’Annan s’y conforment à la lettre, sans amertume ni révolte.
Nous avons fait part à notre guide de notre étonnement. Il a souri.
— Subir le plus tragique des destins n’est rien, si l’on se sait innocent de son propre malheur.

mardi 1 septembre 2009

Carte postale 2

(Photo : Reza à Saint-Lô)

En partant de là et en allant trois jours vers le levant, l’homme se trouve à Diomira, une ville avec soixante coupoles d’argent, des statues en bronze de tous les dieux, des rues pavées d’étain, un théâtre en cristal, un coq en or qui chante chaque matin sur une tour. Toutes ces beautés, le voyageur les connaît déjà pour les avoir vues aussi dans d’autres villes. Mais le propre de celle-ci est que si l’on y arrive un soir de septembre, quand les jours raccourcissent et que les lampes multicolores s’allument toutes ensemble aux portes des friteries, et que d’une terrasse une voix de femme crie : hou !, on en vient à envier ceux qui à l’heure présente pensent qu’ils ont déjà vécu une soirée pareille et qu’ils ont été cette fois-là heureux.
Italo Calvino - Les villes invisibles (Seuil), traduit de l’italien par Jean Thibaudeau
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Nous sommes arrivés à Diomira, la ville aux soixante coupoles
Les jours raccourcissent
Nous ne visiterons pas ses beautés, communes à d'autres villes
Les friteries sont propices aux rencontres
Curieuse impression de déjà vu.

Miss Yves

vendredi 28 août 2009

Carte postale 1

Nous avons atteint Vintimille.
L'air n'est plus tout à fait le même.
Les pains n'ont plus la même forme qu'à Menton.
Nous avons eu du mal à comprendre les panneaux de signalisation.
C'est vraiment émouvant de passer la frontière

Miss Yves
(La Hague en photo)

Merci à Jean-Claude pour le lien vers le mode d'emploi des cartes postales en couleurs à la manière de G. Perec

vendredi 21 août 2009

Frontière 4


Sélénet


Franchir la frontière
C'est très émouvant
Passée la barrière
L'air est différent

Une autre farine
Fait un autre pain
Signaux et lettrines
Un autre chemin

Miss Yves

(Photo personnelle: Goury)

jeudi 20 août 2009

Frontière (3)

Franchir une frontière, c'est franchement frustrant.
Une fictive finitude sur un quelconque fronton, et flop!S'effondrent nos fondations.
On a beau prendre le frais, ici comme là-bas, on ne frissonne pas de la même façon.Ce ne sont pas forcément les mêmes forêts, les mêmes falaises, les mêmes lignes de faille; on ne freine pas pareil, faute de figures kif kif et si on a une fringale, on a beau farfouiller, on ne trouve pas le même fricot,ce n'est pas la même façon d'accommoder le flanchet ou la fraise, et, sans être Franchouillard, on ne siffle plus ni Frontignan ni Fronsac.

(foto perso: La Hague, Goury)

vendredi 14 août 2009

Frontière

(photo personnelle: ceci n'est pas une barrière-)
Frontière
Passer une frontière est toujours quelque chose d'un peu émouvant: une limite imaginaire, matérialisée par une barrière de bois suffit pour tout changer, et jusqu'au paysage même. C'est le même air, c'est la même terre, mais la route n'est pas tout à fait la même, la graphie des panneaux routiers change, les boulangeries ne ressemblent plus tout à fait à ce que nous appelions, un instant avant, boulangeries,les pains n'ont plus la même forme.
Georges Perec, Espèces d'espaces.

Frontière
Passer une frontière
Est toujours pathétique.
Limite imaginaire
D'une barrière en bois,
Change le paysage:

Bien que l'air soit le même
Et pour la terre idem

Vite on tourne la page.
Ce n'est plus même voie,
Ce n'est plus la même aire
Ce n'est plus pain typique
Ce n'est plus boulangère.
Miss Yves

Contrainte: étreinte
Schéma:
ABCDE
FF
EDCBA
Les rimes peuvent être aussi des mots .
Choix: hexamètres pour tous les vers
Ci-dessous , même contrainte+lipogramme en « e »
Nombre de syllabes:A=11, B=7,C=6,D=7,E=11
F=11,
Sas
Pour tout un chacun, franchir un jour un sas,
Ca paraît toujours poignant.
Ici un stop fictif
Sur un plot fait d'acacia,
Voici du pays la modification:

Si l'air paraît toujours connu au poumon,
Si un sol paraît connu à ton talon,

Tu ne connais plus tout à fait ta nation ,
Plus tout à fait la strada,
Ni bâtards , ni rosbifs
Pas ainsi nos pains gourmands
Nul mot ni signalisation connus, las !

Miss Yves ,Unknown spots

lundi 20 avril 2009

Dix mots pour demain


Ailleurs

Ailleurs, que désirer ?
Ailleurs, que transformer ?
Ailleurs, quel génome
sera compatible ?
Ailleurs, quel capteur
En un clic
permettra la vision
Pérenne
d'un clair de terre ?

Clic !
Si l'on pouvait, d'un simple clic
TRANSFORMER
Guerre en paix,
Génome en germe d'amour
Clair de lune en clair de terre
Grâce aux compatibles capteurs,
Pérennes rêves d'ailleurs,
Vision éphémère...
Pandore ! Quel mauvais tour !
Prométhée croule sous le faix
Reste le verbe DESIRER
S'abat le couvercle: clic !


www.semainelf.culture.fr/

lundi 23 février 2009

la rose est le réséda

photograff.blogspot.com/2009/03/i-comme-installation.html

La rose est le réséda

Tino qui parlait du ciel

Papa qui n'en parlait pas

Tous deux savouraient la Belle

Orange prise à Jaffa

Lequel peignait la tonnelle

Et lequel la pergola

Tino qui parlait du ciel

Papa qui n'en parlait pas

Qu'importe comment s'appelle

Cette tranche d'acacia

Que l'un fît du violoncelle

Et l'autre du pianola

Tino qui parlait du ciel

Papa qui n'en parlait pas

Tous les deux étaient rebelles

Au livre au code au coda

Et tous les deux disaient : quelle

Prise! Qui pèle pèlera

Tino qui parlait du ciel

Papa qui n'en parlait pas

Quand l'allée est sous la grêle

Fou qui parle d'un cobra

Fou qui confond citronnelle

Avec tranche d'ananas

Tino qui parlait du ciel

Papa qui n'en parlait pas

Du haut de la passerelle

La passiflore fana

Par deux fois Et l'un épelle

L 'autre adopte un chihuaha

Papa qui parlait du ciel

Tino qui n'en parlait pas

Sont sur un gazon Lequel

A le plus rustre verglas

Lequel plusieurs tranches pèle

Lequel préfère un dahlia

Une ombelle est une ombelle

Deux escargots un seul plat

Et quand vient l'eau qui ruisselle

Passent vite et patatras

Papa qui parlait du ciel

Tino qui n'en parlait pas

Répétant le nom de celle

Qu'aucun des deux n'épela

Et leur sens- hou se craquelle

Même cool heure m'éclata

Tino qui parlait du ciel

Papa qui n'en parlait pas

L'eau coule coule et se mêle

A la comète Nova

Pour qu'à la maison nouvelle

Mûrisse raison Hourra

L'un court et l'autre a deux L

De Calabre ou du Pilat

Et Oskar ou Pastiorelle

Le bougnat ramonera

Dîtes flûte ou pastourelle

Le calembour qui brûla

L'alouette est l'hirondelle

La rose est le réséda


Miss Yves



lundi 2 février 2009

Sextine /Cherbourg


photograff.blogspot.com/2009/02/blog-post.html
www.oulipo.net/contraintes


Cherbourg

Dérisoire sommet, ta montagne du Roule,
Cherbourg , est ton emblème aussi bien que la pluie,
La tempête et le vent ou le cri des mouettes,
Les travaux de Titan pour construire ta digue
Les plantes des Tropiques croissant dans un parc,
Notre-Dame des Queens ouverte sur la mer .

Paquebots, sous-marins baptisés sur la mer
Titanic à l'assaut de la houle qui roule
-S'affranchir hardiment des limites du parc-
D'un film une chanson qui parle de la pluie
Sur le quai d'une gare ou le quai d'une digue
S'envolent les serments comme planent les mouettes .

J'ai longtemps confondu goélands et mouettes
Lugubre cor de brume en hiver sur la mer
Souvenirs et regrets que seul le temps endigue
Bobines à l'envers le film se déroule
Dans les rais du soleil la chanson de la pluie
Un monument aux morts se dresse au coeur d'un parc.

Napoléon le grand chevauchant face au parc
L'Arsenal arrosant son submersible au Moët
Du ciel visant le port, mines tombant en pluie
La fuite des vedettes: un épisode amer
Résistance allemande sise au Fort du Roule
Américains, anglais dragueront dans la digue

Fluide sous la mer- PLUTO en est prodigue
Au large d'Arromanches se construit un parc
D'une route en lacets on monte au Fort du Roule
Des plumes s'effilochent aux ailes des mouettes
Aux Alliés parviendront des vivres par la mer
Grenouilles homidés ne craignent pas la pluie

J'aime bruine et crachin comme doux noms de pluie
Théâtre à l'Italienne: Digue digue digue
La chaleur du Gulf Stream fait de la mer ma mère
Cariatides de marbre , il s'y glisse la Parque
Musicaux sont le vent et le cri des mouettes
Qui survolent au loin la montagne du Roule

Titanesque prodige une vague s'enroule
Sous la digue se parque et puis retombe en pluie
O chanson de la mer pour moi jamais muette .

Miss Yves

I-1,2,3,4,5,6
II-6,1,5,2,4,3
III-3,6,4,1,2,5
VI-5,3,2,6,1,4
V-4,5,1,3,6,2
VI-2,4, 6,5,3,1
...................................
Envoi:
1,2, 3, en fin de vers , comme si l'on reprenait la strophe 1
4,6, 6, à la césure à l'hémistiche
........................................................................................................

/www.ville-cherbourg.fr/fr/tourisme_decouverte/histoire_de_la_ville/histoire_de_la_ville/histoire_de_cherbourg/default.asp

samedi 24 janvier 2009

Portbail

A marée basse (Aquarelle)

A marée haute (photo d'Odile G.)

Acrostiche

On se croyait sur une île
Dans le grenier aux trésors
Il s'y trouvait des merveilles
Le sac, la robe en tussor
Et volaient poussières d'or

Belle absente: A Odile

S'imaginer dans une île,
Encloses en ce lit-bateau
Sous les combles , hors du temps
Rayons dorés sur poussière ,
Damas, bijoux, falbalas.

Double acrostiche

Plage de vacance au bon temps du hula hoop
On chantonnait les airs yéyé de la radio
Rires fous fusant- Des adultes, s'isoler
Tendrement nichées dans le grenier sous le toit,
Bric-à- brac :lit-bateau, bergère, malle, tub,
Admirant notre chic: robe longue et boa,
Images d'autrefois:clip, sautoir et bibi.
La poussière volait dans un rai de soleil .

Miss Yves

www.oulipo.net/contraintes/document19601.html

photograff.blogspot.com/2009/01/port-bail-mare-haute.html