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samedi 31 mai 2008

Textes à démarreur



Photos personnelles -Montréale-Sicile
Contrainte du mois
www.oulipo.net/contraintes/document20070.html

/s'attabler: semaine de la francophonie(Texte remanié)

Je me souviens
qu'il ne fallait pas parler la bouche pleine, ni mettre les coudes sur la table, qu'il était d'ailleurs impoli d'y parler
et qu'il fallait apprivoiser les grandes personnes en leur demandant, avec tact, l'autorisation de sortir de ladite table.

Je me souviens des longs repas de fête, communions, mariages , où l'on s'attablait , sortait tard de table pour s'y attabler de nouveau , écoeurés, excédés- moi du moins :" Non merci, je n'ai plus faim!!!" -ou comment je suis devenue anorexique , anti religieuse, anti famille anti tout !
des chemins de table, sortes de rhizomes, de passerelles entre les convives , des serviettes pliées en plastron ou en bonnet d'évêque

des menus sibyllins, charades codées aux solutions connues de tous ,
je me souviens du "petit noir et de sa tribu"
de l'orgueil de nos basses-cours",
de" la fierté de nos régions"

Je me souviens de "boire un petit coup c'est agréable", de "Ami Untel lève ton verre", de de "vous serez un Mistinguo , flingo ....si vous connaissez ce joli refrain "

Je me souviens de "Toto , mange ta soupe", et , bien plus tard, dans un autre contexte, d'une chanson d'Henri Tachan,"A table""le monde , tendre poulet..Une cuisse à New York, une cuisse à l'Oural..."

Je me souviens des entremets Franco Russes, Des crèmes montBlanc, des boudoirs, des langues de chat, des crêpes dentelles , des premiers "Yougourts "

Je me souviens des huîtres à NoËl, du gigot de pré salé à Pâques , plats traditionnels, jouant le rôle de boussoles pour nous guider dans le temps.

Je me souviens des repas du dimanche, de l'odeur du lapin sauté, des repas à la bonne franquette ( on s'amusait à dire "à la bonne Francette", des fous-rires ou des bouderies -"Toi, tu fais du boudin", disaient les adultes, des discussions politiques qui parfois tournaient au vinaigre

Je me souviens du visage heureux de mes parents

des palabres entre copains où l'on s'attablait pour refaire le monde devant un apéritif, un repas arrosé d'une bonne bouteille, Sauternes , Médoc ou vin d'Alsace
Je me souviens ...

miss Yves
pagesperso-orange.fr/jb.guinot/pages/home.html



dimanche 25 mai 2008

Pantoum Diomiranais

Notto (Sicile) Photo personnelle


Diomir' harmonie

Voici venir les temps où l'homme se dirige
Vers Diomira, la ville au théâtre en miroir
Statues, coq rutilant, étain sur le trottoir
Ses cent coupoles d'or , la ville les érige.

Vers Diomira, la ville au théâtre en miroir
Beautés trop vues ailleurs, notre esprit les néglige
Ses cent coupoles d'or, la ville les érige
Son vrai charme se livre en septembre un beau soir.

Beautés trop vues ailleurs, notre esprit les néglige
Aux friteries soudain les lampes trouent le noir
Son vrai charme se livre en septembre un beau soir
A la terrasse crie la femme qu'on afflige

Aux friteries soudain les lampes trouent le noir
Bonheur déjà vécu, l'instant présent se fige
A la terrasse crie la femme qu'on afflige
De l'éternel retour on envie le pouvoir

Charles- Yves Calvino

samedi 17 mai 2008

Logo-rallye


Apprivoiser l'effort, muscle par muscle, c'est ce que fait l'homme muni d'une boussole, en marche vers Diomira.
Une destination jubilatoire. Il faudrait plus d'une palabre pour décrire cette ville aux soixante coupoles d'argent, avec des statues en bronze de tous les dieux, des rues pavées d'étain, un coq en or qui chante chaque matin sur une tour.
Ces beautés visibles en d'autres villes ne sont qu'une passerelle vers l'esprit du lieu qui s'enracine, tel un rhizome si on y arrive un soir de septembre quand les jours raccourcissent et que des lampes multicolores s'allument toutes ensemble aux portes des friteries.Il suffit de s'attabler à une terrasse pour entendre une voix de femme crier "Hou !"Alors, avec tact, on manifeste son envie à chacun de ceux qui, à l'heure présente pensent qu'ils ont déjà vécu une soirée pareille- oui, toi dont le visage illuminé montre que tu as été, cette fois-là, heureux .

(Photo personnelle:Notto-Sicile)
Et toujours
...d'après l'incipit des Villes Invisibles,d'ItaloCalvino

Texte déjà publié le 26/12/07




Sardinosaures et Animots de Diomira



En partant de là et en allant trois jours à dos de chameaurue, vers le levant, l'homme se trouve à Diomira, ville aux cent coupoles dont les beautés sont d'ailleurs semblables à celles d'autres cités.

Un coqker y chante chaque matin sur une tour dorée. Dans son théâtre de cristal, on y montre liongres, dauphynx, oursinges, zèbrebis, muletmuriens.

Mais le propre de cette ville est que si l'on y arrive un soir de septembre, à l'heure où veillent les hibouledogues, et s'allument les yeux des poulynx, et que d'une terrasse résonne le cri d'un impalamentin femelle, on en vient à envier ceux qui pensent avoir vécu neuf vies , comme les chardonnerets.

Miss Yves / Calvino
Photo personnelle /Installation /Conciergerie :Terre natale, pays Dogon

www.monuments-nationaux.fr/fr/les-actualites/les-evenements/tous/bdd/actu/1501
www.telerama.fr/scenes/23937-le_portfolio_du_jour_terre_natale_pays_dogon_par_alain_v

dimanche 4 mai 2008

Calvino pastichant Verlaine, Sonnet inversé



Résurrection

En marchant j'allais, rêvant Diomira,
Clochers en pagaille, théâtre en cristal,
Soirée automnale et coq matinal !

Le saphir brillait, l'or à dix carats,
Parmi les étains, devant les boutiques,
Du tungstène enfin, parade électrique !

Cette nuit plus grave et non moins croyant,
Mais sachant la vie, qu'il faut qu'on envie,
J'ai pu répéter la paramnésie,
Sans me rénover par trop cependant .

Toi! Métempsychose égare le temps,
Mais, fi des terrasses et des friteries !
Et j'ouïs toujours la femme qui crie,
Minute sonnante , abîme du temps .

Miss Yves