Un thème, un tableau, "Dans la douceur d'un soir d'été" (1)

Dans la douceur d’un soir d’été

Le temps passe et j’oublie de vous donner le thème pour le mois d’août et nous l’avons choisi ensemble avec Fardoise ; du moins elle propose et je dispose.

Voilà de quoi nous faire vivre des moments de douceur, de tendresse, de simple bonheur.

Un thème qui suggère l’emblématique « Heure Bleue » de Guerlain.

L’heure bleue est la période entre le jour et la nuit où le ciel se remplit presque entièrement d’un bleu plus foncé que le bleu ciel du jour. Elle correspond plus précisément à une période courte du crépuscule nautique ou de l’aube nautique.

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IN EXTREMIS, j'ai choisi deux tableaux de DUFY, et  mon commentaire:

Dans la douceur d'un soir d'été

Qu'est -ce qu'un beau soir d'été?

Un soir  où le temps s'éternise

Où l'on oublie les temps de crise

Où l'on se croit vivre à Venise

Dans la douceur d'un soir d'été

Le ciel s'imprègne d'un beau bleu

Intense magnifiant  le lieu

Qui nous fait sentir demi-dieux

Et percevoir l'éternité

Dans la douceur d'un soir d'été

Le peintre a délayé du bleu

Bleu de Prusse et bleu outremer

Ombre propice aux amoureux

Bercés par le bruit de la mer

Dans la douceur d'un soir d'été

C'est la fête, violons du bal

Pierrots, habits de carnaval

Promeneurs, passants et calèches

Vont dérider les plus revêches

Avec le bleu pour  contraster

Jaune et rouge vont exploser

Touches de mauve et de violet

Soupçon de vert loin de l'hiver

Feu d'artifice de l'été

C'est l'ivresse d'un soir d'été

Miss Yves

 s

Le Casino de la Jetée-Promenade aux deux calèches
1927
Huile sur toile
Nice, musée des Beaux-Arts Jules Chéret, N.Mba 5617
Legs de Mme Émilienne Dufy en 1962
© Muriel Anssens – Ville de Nice

"Dans la plupart des vues de Nice de Raoul Dufy, des palmiers impriment dans le ciel le dessin décoratif de leurs branches déployées. Le peintre réemploie d’ailleurs allègrement ce motif dans les esquisses pour textiles qu’il fournit à la maison Bianchini-Ferrier.

De Nice, il aime également représenter la courbe de la Promenade des Anglais, qu’il anime de promeneurs, de calèches et de voitures. Le Casino de la Jetée-Promenade, avec son éclectisme orientalisant, fascine Dufy qui le dépeint sous tous les angles, de près ou de loin, de jour comme de nuit, dans l’arrière-plan ou en sujet central de sa composition. Bien que démoli en 1944, il continue à le faire apparaître dans ses toiles, comme en témoigne la version peinte en 1950, ci-contre."

Feu d’artifice à Nice, le Casino de la Jetée-Promenade
1947
Huile sur toile
Nice, musée des Beaux-Arts Jules Chéret, N.Mba 5616
Legs de Mme Émilienne Dufy en 1962
© Muriel Anssens – Ville de Nice

"Dufy s’amuse à faire de l’étonnante construction aux coupoles et minarets de style orientalisants un décor carnavalesques d’où semble surgir l’éclatant feu d’artifice. L’édifice de la Jetée-Promenade est tellement cher à Dufy qu’il continue de le représenter après sa démolition en 1944."

 

https://www.musee-beaux-arts-nice.org/le-musee/collection/commentaire-doeuvres-raoul-dufy-le-miracle-de-limagination/