https://www.zazipo.net/
Valise: vadrouille avec Elise.
Escrocs :espions aux dents longues. (Ne pas confondre avec "escros": escogriffes accros).
Surprise: tension excessive.
Fayot: falafels servis avec l'accent parigot.
Marchandise: balade pendant laquelle se dit un texte oulipien . (Ex: En Pirouésie, a cours la marchandise).
Provincial: fervent partisan du peintre qui peignit Mona Lisa.
Bâtardise: dispositif permettant de supporter une lourde charge, un handicap avec vaillance, voire désinvolture ou ostentation.
Rideaux: friselis sonores à la surface des ziaux.
Pâlot: lipogramme consistant à ôter des mots la quatrième voyelle de l'alphabet.
Purin: interjection, juron que profère l'alchimiste constatant l'échec de la transmutation du limon en or.
Bicoque: abri double pour mollusque.
Matin: instant (fatal) où l'on cueille le jour et les plantes aromatiques.
Miss Yves
Littérature définitionnelle.
Allusions .
L'oulipien de l'année
Raymond Queneau / Il se penche il voudrait attraper sa valise
Il se penche il voudrait attraper sa valise
que convoitait c’est sûr une horde d’escrocs
il se penche et alors à sa grande surprise
il ne trouve aussi sec qu’un sac de vieux fayots
que convoitait c’est sûr une horde d’escrocs
il se penche et alors à sa grande surprise
il ne trouve aussi sec qu’un sac de vieux fayots
On vous fait devenir une orde marchandise
qui se plaît à flouer de pauvres provinciaux
de la mort on vous greffe une orde bâtardise
la mite a grignoté tissus os et rideaux
qui se plaît à flouer de pauvres provinciaux
de la mort on vous greffe une orde bâtardise
la mite a grignoté tissus os et rideaux
Devant la boue urbaine on retrousse sa cotte
le lâche peut arguer de sa mine pâlotte
lorsqu’il voit la gadoue il cherche le purin
le lâche peut arguer de sa mine pâlotte
lorsqu’il voit la gadoue il cherche le purin
On regrette à la fin les agrestes bicoques
on mettait sans façon ses plus infectes loques
l’écu de vair ou d’or ne dure qu’un matin
on mettait sans façon ses plus infectes loques
l’écu de vair ou d’or ne dure qu’un matin
L’un des Cent mille milliards de poèmes de Raymond Queneau, chez Gallimard en juillet 1961.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire