Proposé par 22/08/2017
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Cette nouvelle édition invite chacun à s'interroger sur les multiples usages de la parole : "Dis-moi dix mots sur tous les tons".
Parler, c'est mobiliser la voix, le ton, l’accent : autant de ressources qui créent un espace de liberté où l’improvisation a toute sa place
Parler, c’est mettre son corps en jeu… et en scène ! S’exprimer en public constitue pour chacun un défi qui favorise non seulement la maîtrise de la langue, mais aussi l’estime de soi.
Parler, c’est partager. Dans une démocratie, il s’agit d’argumenter pour convaincre, en un débat respectueux des positions des autres où la parole va de pair avec l’écoute.
Parler, c’est transmettre, par la voie de la littérature orale : mythes, légendes, contes… On a tous une histoire à raconter !
Parler, c’est parfois même parler pour ne rien dire, de tout et de rien, de choses et d’autres…
Parler, c’est surtout un plaisir : le plaisir de la réplique que l’on savoure au moment de la prononcer, du bon mot que l’on a sur le bout de la langue.
Source des définitions : Le Petit Robert 2017
Accent
[aksɑ̃] nom masculin
étym. 1265 ◊ latin accentus
I.
3 (1549) Signe graphique qui note un accent (langues anciennes ; espagnol, langues slaves, etc.).
▫ Signe qui, placé sur une voyelle, la définit (en français). E accent aigu [aksɑ̃tegy] (é : fermé) ; grave (è : ouvert), circonflexe (ê : ouvert ; plus long à l'origine).
▫ Signe diacritique analogue (à ; où).
▫ Caractère typographique correspondant à un accent graphique.
II.
1 (1559) Ensemble des inflexions de la voix (timbre, intensité) permettant d'exprimer un sentiment, une émotion. ➙ inflexion, intonation. « L'accent est l'âme du discours » (Rousseau).
III.
(1680) Ensemble des caractères phonétiques distinctifs d'une communauté linguistique considérés comme un écart par rapport à la norme (dans une langue donnée). L'accent lorrain, du Midi, normand. Avoir l'accent italien, anglais (en français) ; l'accent français (en espagnol). « C'est ce qu'elle me dit en français, avec son accent de rocaille et de chant, cet accent italien des films qu'on aimait » (V. Olmi).
▫ Absolument Prononciation qui diffère de la norme et qui est rattachée à un fait géographique. Avoir un léger accent. Perdre son accent. Spécialement L'accent du sud de la France (pour les locuteurs du Nord). Parler avec l'accent ([avelasɑ̃]).
Bagou
[bagu] nom masculin
étym. fin xviiie ; bagos xvie ◊ de bagouler « parler inconsidérément » (1447) ; de 2. goule
■ Loquacité tendant à convaincre, à faire illusion ou à duper. ➙ faconde, loquacité,
fam. tchatche, volubilité. Avoir du bagou, un bon bagou (➙ baratineur).
▫ On écrit aussi bagout. « Elle ne le cédait à aucune marchande du carreau pour le bagout » (Nerval).
Griot, Griotte
[gʀijo, gʀijɔt] nom
étym. vers 1680 ; guiriot 1637 ◊ peut-être portugais criado, de criar « nourrir, éduquer »
■ En Afrique, Membre de la caste de poètes musiciens, dépositaires de la tradition orale. « Les griots du Roi m'ont chanté la légende véridique de ma race aux sons des hautes kôras » (Senghor).
■ homonyme : Griotte.
Jactance
[ʒaktɑ̃s] nom féminin
étym. 1876 « parole » ◊ de jacter
■ FAM.,VIEILLI Bavardage.
Ohé
[ɔe] interjection
étym. 1834 ; oé 1215 ◊ latin ohe
■ Interjection servant à appeler. Ohé ! là-bas ! Venez ici. Ohé, les gars !
Placoter
[plakɔte] verbe intransitif
étym. 1900 ◊ de placoter « patauger » et « s'amuser à des riens », métathèse de clapoter
■ (Canada) Fam. Bavarder. ➙ 2. causer, converser, papoter ; régional jaser. Elle « placote avec bonheur, elle parle de tout ce qui se passe » (M. Laberge).
◆ Cancaner. ➙ régional mémérer. « On a tellement placoté sur son compte dans la famille » (Y. Beauchemin).
▫ Nom masculin (1909) placotage.
Susurrer
[sysyʀe] verbe
étym. 1539 ◊ bas latin susurrare, onomatopée
1 Verbe intransitif Murmurer doucement. ➙ chuchoter. « Sa voix fade susurrait, comme un ruisseau qui coule »(Flaubert).
2 Verbe transitif « Elle susurre quelques mots que je n'entends pas » (C. Orban).
Truculent, ente
[tʀykylɑ̃, ɑ̃t] adjectif
étym. fin xve, repris xviiie ◊ latin truculentus « farouche, cruel »
1 Vieux. Qui a ou qui veut se donner une apparence farouche, terrible. « Des gaillards à mine truculente […] frappaient sur les tables des coups de poing à tuer des bœufs » (Gautier).
2 (1872) Mod. Haut en couleur, qui étonne et réjouit par ses excès. Un personnage truculent. ➙ pittoresque.
▫ (Choses) La prose truculente de Rabelais. ➙ savoureux.
Voix
[vwɑ] nom féminin
étym. fin xe ◊ du latin vox, vocis → vociférer
I. Phénomène acoustique
Son humain
1 Ensemble des sons produits par les vibrations des cordes vocales. Émission de la voix. ➙ articulation, phonation, voisement ; vocal. Altération, modification de la voix (enrouement, extinction de voix, mue). Perte de la voix : aphonie, mutité, mutisme. Être sans voix : être aphone ; fig. rester interdit sous l'effet de l'émotion. ➙ muet.
◆ la voix, organe de la parole. De vive voix : en parlant ; oralement. Je le remercierai de vive voix. Parler à voix basse, à mi-voix, à voix haute ; à haute et intelligible voix. Élever* la voix. Couvrir la voix de qqn, en parlant plus fort que lui. Baisser la voix. Reconnaître la voix de qqn, reconnaître qqn à sa voix. « L'inflexion des voix chères qui se sont tues » (Verlaine). Tousser pour s'éclaircir la voix. Par extension « Les énormes voix des haut-parleurs »(Camus).
▫ Cin. Voix dans le champ*, hors champ* ; voix in, off*.
▫ La voix, exprimant les sentiments, les émotions. D'une voix gaie, gouailleuse, autoritaire. ➙ 2. ton.
▫ Voix de synthèse, voix artificielle, reconstituée par des moyens informatiques.
IIII. Abstrait
1 Ce que nous ressentons en nous-mêmes, nous parlant, nous avertissant, nous inspirant. ➙ appel, avertissement, inspiration. La voix de la conscience, de la nature. La voix du sang*. La voix de la raison. ➙ avis, conseil. Les voix intérieures.
Volubile
[vɔlybil] adjectif
étym. 1812 ; « changeant » début xvie ◊ latin volubilis
1 Bot. Se dit d'une tige grêle qui ne peut s'élever qu'en s'enroulant autour d'un support.
▫ Plante volubile, à tige volubile. Le sens d'enroulement des plantes volubiles peut être dextre (liseron) ou sénestre(houblon).
2 (1897 ; voluble 1824) Courant. Qui parle avec abondance, rapidité. ➙ bavard*, loquace. Être volubile (cf. Avoir la langue* bien pendue). « Éloquente, grandiloquente, volubile, […] agitant autour d'elle des paroles nombreuses »(Colette). « Elle se lança dans une volubile explication » (Martin du Gard).
▫ Adverbe volubilement. « une voix de femme qui parlait volubilement » (Le Clézio).
■ contraire : Silencieux
Ah nous y revoilà.
RépondreSupprimerJ'ai dû louper tes réalisations pour 2017...