Rechercher dans ce blog

samedi 7 novembre 2015

La folie du boire



Voici venir les temps  des buveurs sans prestige
Chaque bock se remplit ainsi qu'un arrosoir;
Océan du possible, amer aléatoire;
Halte pur éthylique et sirupeux vertige !

 Chaque bock se remplit ainsi qu'un arrosoir;
Le bistrot est brumeux, ce n'est pas le Claridge;
Halte pur éthylique et sirupeux vertige !
Le barman est grincheux, il nous incite à boire.

Le bistrot est brumeux, ce n'est pas le Claridge;
Un client a filé sans filer de pourboire;
Le barman est grincheux, ,il nous incite à boire;
Le smog a estompé l'aplomb de Tower Bridge.

Un client a filé sans filer de pourboire;
Noyé dans tes yeux bleus, je suis ton homme lige!
Le smog a estompé l'aplomb de Tower Bridge!
Nos esprits fissurés à l'amour veulent croire.

MissY 


L'oulipien de l'année/Zazipo
...........................................................................................................................................................
Harmonie du soir

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !



Charles Baudelaire

..........................................................................................................................................................................
je regarde le bistrot il est lumineux clair
comme un smog londonien et sa glauque clarté
nous crève les yeux nous fissure l’esprit et on rampe
là l’un vers l’autre dans nos yeux et nos esprits
pendant que le jour se casse nos lèvres sèches lampent
la musique de nos boissons de tes yeux jolis
comme mer de possibilités là devant nous
l’autre est parti sans laisser de pourboire
et le barman nous fixe nous dit alors vous
ce sera quoi ? ce sera pour l’instant juste boire
le bleu de tes yeux ton regard ton visage
dans la mer de choses possibles là où on nage

Extrait du poème À Bourges de Ian Monk, in 14 x 14 l’Âne qui butine, 2014

1 commentaire: