1-C'est une aube d'été, d'haleines et d'embrassements. Elle est plongée dans la lecture des Illuminations de Rimbaud, en aquatintes.Un brusque lever d'ailes et l'embrasement blême se change en Wasserfall blond, avec des effilochures argentées et intermittentes et un phalène qui dirait-on- simule la déesse dans la cime argentée des sapins. Par l'embrasure des dômes s'insinuent les longs voiles de Cybèle dénoncée par les cris du coq que le mendiant stimule contre la fuite effrénée d'un brasier que ne veut ni marbre ni laurier, pas plus que le troêne qui vous enveloppe comme un enfant, ou cette aube qui en arrive presque à susciter le réveil du midi .
Sein de Câline, Arthur Harry Mathews Rainbow. (Miss Yves)
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J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombre ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq. A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.
Arthur Rimbaud
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2-C'est une aube d'été, d'haleines et de tiédeur. Elle est plongée dans la lecture des Illuminations de Rimbaud, en aquatintes.Un brusque lever d'ailes et l'éclat blême se change en Wasserfall blond, avec des effilochures argentées et intermittentes et un halo qui dirait-on- simule la déesse dans la cime des sapins. Par l'embrasure des dômes s'insinuent les longs voiles de la déesse dénoncée par les cris du coq que le mendiant stimule contre la fuite effrénée d'une aube que ne veut ni marbre ni laurier, pas plus que la tiédeur qui vous enveloppe comme un enfant, ou cet été qui en arrive presque à susciter le réveil de douze heures .
Sein de Câline, Arthur Harry Mathews Rainbow.
De bien difficiles exercices (je parle pour moi bien sur... ;-))
RépondreSupprimerJoli montage en illustration.
Thérèse: je fais ces exercices oulipiens pour me détendre, comme d'autres font des mots croisés;
RépondreSupprimerC'était un envoi pour circulaire 132