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vendredi 13 janvier 2012

C'est un soir de dysharmonie (Pantoum)




Dysharmonie du soir (Pantoum)

1   Voici venir le soir où, virant à l'orage
2   Chaque goutte s'infiltre ainsi qu'un filament;
3   Transposé en image, elle lit  Hurlevent,
4   Coups de foudre et éclairs éclairant le visage.

5   Chaque goutte s'infiltre ainsi qu'un filament
6   Le viol des frondaisons par le vent est carnage
7    Coups de foudre et éclairs éclairant le visage.
8   Le  ciel est gris et noir, vrai tableau de Rembrandt.

9    Le viol des frondaisons par le vent est carnage
10  Coeur serré on sursaute, ainsi   fait un enfant
11   Le  ciel est gris et noir, vrai tableau de Rembrandt
12   La pelouse est noyée sous un tel arrosage.

13   Coeur serré on sursaute, ainsi fait un enfant
14   La croisée sous les coups va cédant au ravage
15   La pelouse est noyée sous un tel arrosage
16   Gong, souvenir du soir s'enfuit comme un   néant



Quand Sainte-Catherine au ciel fait la moue, il faut patauger longtemps dans la boue .
H. Météo

(Miss Yves)


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C’est un soir de vent, de tonnerre et de pluie. Elle est plongée dans la lecture des Hauts de Hurlevent en bande dessinée. Un brusque coup de tonnerre et la pluie persistante se change en pluie d’orage, avec des éclairs nets ou diffus, et un tonnerre qui dirait-on fouette les frondaisons dans les gris du soir. Par le cadre de sa fenêtre s’infiltrent des minces fils de pluie poussée par les coups de bélier que le vent assène contre l’abondance soudaine d’une pluie que ne veut ni homme ni herbe, pas plus que le tonnerre qui vous fait sauter comme un enfant, ou ce vent qui arrive presque à étouffer le gong du soir.

Sainte-Catherine, Harry Mathews, P.O.L., 2000
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Harmonie du soir

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige
Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;
Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige ;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir.

Le violon frémit comme un coeur qu'on afflige,
Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir !
Le ciel est triste et beau comme un grand reposoir ;
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige.

Un coeur tendre, qui hait le néant vaste et noir,
Du passé lumineux recueille tout vestige !
Le soleil s'est noyé dans son sang qui se fige...
Ton souvenir en moi luit comme un ostensoir !
Baudelaire







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