mercredi 17 octobre 2007

Approche de Diomira en cinq haÏkaÏ


Voyageur en marche
Parti de là jusqu'à l'Est
Enfin Diomira
Bronze étain argent
coq matinal sur la tour
effigies des Dieux
Pour lui familières
côtoyées en d'autres villes
toutes ces splendeurs
Un soir de septembre
lampions sur jour décroissant
le génie du lieu
Hou! D'une terrasse
minute déjà vécue
bonheur qui s'étire
Miss Yves.
Sur un thème d'Italo Calvino, les Villes invisibles

jeudi 13 septembre 2007

Les villes invisibles (Le fugitif à Dio.i.a)





Fuite de là. Due oggi à l'E. le fugitif va à Dio.i.a (Diolook) , Bella ! Effigie du Dieu, galli...Quel total? J'ai oublié . Gold ?Oublié . Le fugitif a l'habitude de la beauté , déjà louée à Bilbao, Dijon, Kyoto, Lge, Lille, Philadelphia, Tokyo...But, là, épaté, le fugitif: if you go to Dio.i.a (Diolook) , l'été oublié, if la fée bleue luit et que, du hall de l'hôtel, la fille (Lolita) appelle:"Hou!",you feel a big joy-dit le fugitif-old life déjà là ? :Odd idea...Fabula de Plato?

Italo, Dio.i.a ou le t.ou de .é .oi.e

(Contrainte du prisonnier libéré: seules sont autorisées, en plus des voyelles + Y , les consonnes à jambages)

C'est l'inverse de la contrainte du prisonnier où les consonnes à jambages sont proscrites, pour une raison... d'économie de papier
CF. site Oulipo)

photo personnelle: Périgueux


Titres de transport pour Diomira
Un aller simple .Trois jours chez ma mère. Comme il n'y a , à l'ouest, rien de nouveau, l'homme des hautes plaines se trouve à Diomira ( et non à Rome, Ville ouverte) digne des richesses de Topkapi, avec des statues qui meurent aussi, dans une Rue rouge, avec une tour infernale où chante un coq de bruyère ( ou un corbeau- qui vient le dernier) La beauté du diable, le voyageur sans bagages la connaît déjà pour l'avoir vue dans d'autres villes, mais si, par une nuit d'hiver, un voyageur y arrive quand c'est le jour le plus long, sous les lumières de la ville, et que, de la terrasse des Bernardini on entend le Cri de femmes au bord de la crise de nerfs, on cède à l'un des sept péchés capitaux et l'on envie ceux qui, à l'Heure du Loup, s'imaginent avoir déjà vécu l'année dernière à Marienbad et pensent que c'était le Bonheur .

Titres de romans ou de films:auteurs, cinéastes ou réalisateurs

Didier van Cauwelaert, F Weyergans ,F.M. Remarque, Clint Eastwood, Rossellini, Jules Dassin,Alain Resnais F.Lang, M.Tournier, I Calvino, J Guillermin, René Clair, Anouilh, I Calvino, Darryl F.Zanuck,Charlie Chaplin , Suzanne Prou,Antonioni, Almodovar, Vadim/Godard/Chabrol, Bergman, Resnais, Agnès Varda

mercredi 5 septembre 2007

Les villes invisibles , Italo Calvino ( Ebauche de Di o mi ra, en forme de baobab )





Direction : l'orient par un mini rallye.

Le dissident oblique dans les parages de Diomira. Dispendieuse, avec ses obélisques mirifiques, ses radieuses divinités d'obsidienne, ses minuscules ravines , d'inimitables orphéons, ses minarets et le ramage de dix ortolans: mille ravissements- pour le dissident, ordinaires et non miraculeux , dit-il, sauf à l'occasion de la mi-saison quand raccourcissent les diurnes ombres et qu'une miss râle- dissonance...Qu'elle est obsédante, alors, cette mielleuse paramnésie!

D'Italie on mime une rhapsodie

Miss Yves
Illustration: carte postale PMO2A retouchée

Diomarabout

Diomira-Raccourcir-Circuler-Lèchefrite-Friterie-Richesse-Esthétique
-Tiquer-quelle idée!-Désirer- Réincarner-Nénette-Etameur-heureux- Retentir-Tire-d'aile-Electricité-cité d'or-or à dix-huit carats-Radio- Diomira.

vendredi 31 août 2007

Les villes invisibles , Italo Calvino ( Blind -Devil, l'anti Diomira

La campagne et l 'oubli. -1

En arrivant ici et sans partir trois nuits , du couchant, la femme ne se trouve pas à Blind-Devil, un hameau avec 06 plates-formes de maillechort, une seule statue en zinc d'un démon , un sentier dépavé de nickel, plusieurs réality -show de plexiglas, une poule en plomb qui se tait chaque nuit dans une cave . Toutes ces horreurs, la voyageuse les ignore parce qu'elle ne les a jamais vues dans un quelconque hameau. De plus, la banalité de celui-ci est que si l'on en part un matin d'avril, quand les nuits rallongent et que la lumière naturelle monochrome s'éteint tout seule à la fenêtre d'une fruiterie, et que, d'un soupirail un silence masculin expire :"Uoh !", on en vient à plaindre celles qui, dans l'éternité absente ne pensent plus qu'elles ont vécu une matinée différente et qu'elles ont été , cette fois -ci, malheureuses .
Françoise Capillaire

mercredi 29 août 2007

Papillon, contrainte du baobab


Contrainte du baobab, plus ou moins lâche
sur un éloge du papillon, à la manière
de Francis Ponge
(pour l'illustration, voir mon blog melimailart )

Papillon 1
Pas à pas, tapis , l'on traque au parterre d'ombelles
le pâle lépidoptère, ion palpitant.
De ioniques palissades le piègent, l'ondoyant !
Papelards pillards, honte à nous !
Nos paluches - piranhas impitoyables -ondulent.
Et puis, papillonnant vers d'ombrageuses papouilles , il repart , en piqué, en nous damant le pion !

Papillon 2 Epatant!

Epinglé, dans le micro Robert 88, entre papille et papillote, le papillon nous fait nous pâmer, quand on le palpe: se propage de la moelle épinière à l'épiderme un frisson qui peut aller jusqu'à l'épilepsie, pour peu que l'on craigne l'épizootie, pour peu que sa pilosité nous paralyse ...

Petites paires de paperoles palpitantes , oblong papyrus où s'imprime , pour qu'elles ne s'envolent, ces palabres , cette épître, ce panégyrique en forme d'épode .

mardi 21 août 2007

Recueillement, Baudelaire, Perec, Miss Yves



Recueillement

Sois sage, ô ma douleur , et tiens-toi plus tranquille.
Tu réclamais le Soir; il descend; le voici:
Une atmosphère obscure enveloppe la ville,
Aux uns portant la paix, aux autres le souci.//

Pendant que des mortels la multitude vile,
Sous le fouet du Plaisir, ce bourreau sans merci,
Va cueillir des remords dans la fête servile,
Ma douleur, donne-moi la main; viens par ici,/

Loin d'eux. Vois se pencher les défuntes Années,
Sur les balcons du ciel, en robes surannées ;
Surgir du fond des eaux le Regret souriant ;/

Le soleil moribond s'endormir sous une arche,
Et, comme un long linceul traînant à l'Orient,
Entends, ma chère, entends la douce nuit qui marche .//

Baudelaire,
Repris dans les Fleurs du Mal, 1861, posth.1868
90 poèmes classiques contemporains ( Magnard lycée)


Lipogramme en "E", Georges Perec
Sois soumis, mon chagrin, puis dans ton coin sois sourd.
Tu la voulais la nuit, la voilà, la voici.
Un air tout obscurci a chu sur nos faubourgs,
Ici portant la paix, là-bas donnant souci

Tandis qu'un vil magma d'humains, oh, trop banals,
Sous l'aiguillon Plaisir, guillotin sans amour,
Va puisant son poison aux puants carnavals,
Mon chagrin, saisis -moi la main; là pour toujours

Loin d'ici. Vois s'offrir sur un balcon d'oubli,
Aux habits pourrissants, nos ans qui sont partis;
Surgir du fond marin un guignon souriant;

Apollon moribond s'assoupir sous un arc
Puis ainsi qu'un drap noir traînant au clair ponant
Ouïs, Amour, ouïs la nuit qui sourd du parc.

"Trois chansons par un fils adoptif du commandant Aupick"in La Disparition, 1965, Ed DenoËl
90 poèmes classiques et contemporains (Magnard lycée)

Pour lire ma version oulipienne de Recueillement avec le retour du"E",
cliquez sur la page jointe(Il y a 2 rimes pour l'oeil: v 6/8 ,v.11:13)

le tableau du week-end, fin septembre

Fardoise a écrit: Je vous propose donc :   La main dans le sac, se faire pendre en flagrant délit !   dans un sens très large , deux exemple...